Politique. Olivier Serva claque la porte au nez d’Emmanuel Macron

Par courrier adressé au président du groupe LaREM Christophe Castaner et au président de l’Assemblée
nationale Richard Ferrand, le député Olivier Serva a présenté ce mardi 31 mai sa démission. Une semaine avant le premier tour des législatives au cours desquelles il entend faire renouveler son mandat de député par les électeurs de la première circonscription de la Guadeloupe.

Dans un courrier de trois paragraphes Olivier Serva remercie le président Christophe Castaner d’avoir été attentif à ses sollicitations pour la Guadeloupe et les Outre-mer. Mais, il apporte un bémol.

Le député de la Guadeloupe rappelle ainsi à son ancien président de groupe que son territoire « a été inaudible pendant les deux dernières années de crises sanitaires, malgré la récurrence et l’intensité des souffrances exprimées. »

Le député, qui a toujours joué le jeu devant les Guadeloupéens, affirme qu’il n’a eu de cesse d’interpeller le ministre de la Santé Olivier Véran, ainsi que le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, ses interlocuteurs de premier rang au sein de la majorité présidentielle, « sans que des réponses ne soient apportées aux diverses sollicitations écrites. »

Pour un député qui avait affirmé à un Serge Letchimy entre agacé et amusé — c’était il y a deux ans — que s’il avait besoin d’entrer en contact avec des autorités de la République pour faire passer des messages, il suffisait de lui demander. Lui avait le numéro de portable du chef de l’Etat…

En fait, Olivier Serva, quoique député actif a eu à faire face, comme il le dit, « à deux ans d’ignorance des spécificités de son territoire qui, de son regard, sont incompatibles avec la conception qu’il se fait d’un mandat électif confié par et pour le peuple guadeloupéen. »

Cette démission du Député Olivier Serva du Groupe LaREM à l’Assemblée Nationale fit suite à un certain nombre d’actes ces dernières semaines :

  • C’est le prolongement de son refus de parrainer le président Emmanuel Macron lors des dernières
    élections présidentielles et de n’avoir sollicité ni investiture ni soutien de la part de LaREM.
  • C’est le prolongement de son refus de signer la charte d’engagement et de solidarité vis-à-vis du programme d’Emmanuel Macron.
  • C’est le prolongement de son refus de siéger au sein du groupe LaREM devenu  » Renaissance », pour siéger au sein d’un groupe Outre-mer apte à défendre nos intérêts et nos spécificités,
    Olivier Serva se dit agir en conscience et en cohérence pour la Guadeloupe et les Guadeloupéens.

Qu’on se le dise : Olivier Serva est un rebelle !

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