Chaque élection européenne, les partis inscrivent sur leurs listes de candidats des personnalités d’Outre-mer. Cette fois-ci, pour la liste PS (et apparentés/affiliés) décidée par les instances nationales qui va être présentée aux électeurs (si elle est validée par les militants le 8 février, puis par la convention Europe le 10 février), il y a deux Antillais, Olivier Nicolas, Premier Secrétaire de la Fédération Socialiste de Guadeloupe, et Béatrice Bellay, Première Secrétaire de la Fédération Socialiste de Martinique.
Ces deux personnalités occupent, dans l’organigramme du PS national, pour Olivier Nicolas, le secrétariat national aux Outre-mer, pour Béatrice Bellay, le secrétariat national à l’Égalité réelle.
Disons-le, ces deux jeunes gens (la quarantaine pour Béatrice Bellay, le tout début de la cinquantaine pour Olivier Nicolas) sont de bons soldats du socialisme français. Ils réagissent régulièrement sur les réseaux sociaux, sur tous les sujets d’actualité politique et sociale.
Malgré les échecs successifs de leur parti depuis le départ de François Hollande de la présidence de la République, ils tiennent bon, ils y croient.
Doucettement, mais avec conviction, ils occupent le terrain médiatique. Là, ils vont se lancer en campagne pour faire gagner la liste.
Où sont-ils ? Les premières places — et les reproches pleuvent déjà dans les fédérations — ont été réservées à des Parisiens ou des personnalités du parti. Ainsi voit-on l’époux de la maire de Paris, Anne Hidalgo, en position d’être élu. Ce n’est pas innocent : Anne Hidalgo rue dans les brancards du PS, il faut la calmer.
Si les provinces ont été sacrifiées sur l’autel du copinage, nos deux Antillais sont placés, pour Olivier Nicolas en quinzième position, pas éligible sauf miracle des urnes, et Béatrice Bellay en… vingt-sixième place. Dans les choux.
Pourtant, l’un comme l’autre font preuve d’une honnêteté désarmante dans leurs convictions et ils seront certainement, sur les plateaux locaux, les plus intéressants des candidats des Outre-mer.
Dans un monde où les esses tiennent souvent le haut du pavé ces deux colonnes vertébrales donnent un certain espoir dans la politique…
André-Jean VIDAL
aj.vidal@karibinfo.com
