Lucie Castets est quelqu’un de la société civile, contactée en début de semaine par le Nouveau Front populaire pour être son potentiel Premier ministre proposé au chef de l’Etat. Celui-ci ne semble pas pressé, renvoyant la nomination d’un Premier ministre à la constitution à l’Assemblée nationale d’une majorité de travail. En tout cas pas avant la fin des JO. Mais, Lucie Castets est pressée, elle l’a dit mercredi matin, sur France inter.
Lucie Castets, énarque, fonctionnaire de la mairie de Paris où elle s’occupe des finances — déficit multiplié par deux en une mandature —, a été proposé à Emmanuel Macron, pour occuper l’hôtel Matigon, siège du Premier ministre. La candidate du Nouveau Front Populaire a été renvoyée dans ses cordes par le chef de l’Etat au cours d’une interview donnée mardi aux journalistes des médias publics.
Le président de la République, considérant qu’i n’y a pas de majorité à l’Assemblée nationale et que la gauche ne peut pas prétendre avoir remporté les législatives alors qu’elle n’est pas majoritaire dans l’hémicycle — c’est le Rassemblement national qui a le plus de représentants — et qu’il faut qu’une coalition de travail se constitue avant de songer à proposer un Premier ministre, renvoie à après les JO Paris 2024 la nomination de celui ou de celle-ci.
Bronca dans les rangs du Nouveau Front Populaire, le PS, LFI appelant à manifester pour forcer la main au président.
Lucie Castets est intervenue sur les médias pour demander au président de la République de « prendre ses responsabilités » et de la nommer Première ministre.
Elle a également affirmé qu’une coalition entre la gauche de l’Assemblée nationale et le camp présidentiel était « impossible », coupant court à toute idée d’une coalition.
« Il n’y a pas de coalition possible entre des personnes qui pensent qu’il faut financer davantage les services publics et ceux qui pensent qu’il est urgent de réduire les moyens. Il n’y a pas d’accord possible entre ceux qui veulent que chacun paie sa juste part d’impôts et ceux qui proposent plutôt des allégements d’impôts aux personnes les plus favorisées. »
Elle poursuivait : « Les résultats des élections sont absolument clairs. C’est un rejet de la politique du gouvernement sortant et c’est la demande d’une nouvelle orientation politique (…) Notre base de départ, c’est le programme du Nouveau Front populaire. Ensuite, si des députés, des personnalités politiques, mais aussi des personnalités de la société civile souhaitent nous rejoindre, c’est sur la base de ce programme. »
