Politique. L’opposition régionale souhaitait plus d’ouverture

L’opposition régionale a marqué sa différence, jeudi 22 juillet, lors de la plénière de désignation des membres des commissions. Erigé par le fait d’absences en leader de cette opposition, le conseiller régional Bernard Guillaume, a refusé toute approche du président Chalus. Interview expresse.

Le groupe de l’opposition au Conseil régional refuse manifestement toutes les mains tendues par le président de Région ?

Non. Ce n’est pas une opposition de principe et nous avons manifesté notre intérêt devant cette « main tendue » lors de la plénière d’installation du 2 juillet dernier.
Seulement de la parole aux actes, nous constatons qu’il y a un écart que nous ne pouvons pas cautionner. Offrir la vice-présidence de la commission des finances est certes un geste de la part du président Chalus. Je lui rappelle simplement qu’à l’Assemblée Nationale ou au Sénat, c’est la présidence de la Commission des finances qui est dévolue à l’opposition.
De plus, l’opposition ne compte que 8 élus. Le conseil régional passe de 15 commissions sectorielles sous la précédente mandature à 25 commissions, dont 10 commissions mixtes Département-Région.
D’un point de vue arithmétique, nous avons 1 élu de l’opposition pour 4 élus de la majorité. Avec une telle organisation des commissions sectorielles, l’opposition est forcément fragilisée.
Enfin, nous aurions souhaité, même si la réglementation ne l’impose pas, que l’opposition puisse siéger dans quelques organismes extérieurs. Certaines structures prévoient jusqu’à 12 conseillers régionaux siégeant au sein de leurs instances statutaires. Je comprends bien sûr les contraintes du président Chalus qui a 33 élus dans sa majorité, néanmoins une ouverture aurait été appréciée.

Pourquoi l’opposition n’a pas souhaité siéger au sein de la Commission mixte de suivi et d’évaluation du Contrat de Gouvernance Concertée ?

C’est une décision collégiale qui a été arrêtée en amont de la plénière. Et ce n’est pas le lapsus, car je ne veux pas croire qu’il s’agisse d’autre chose que d’un lapsus du Président Chalus, qui sera de nature à infléchir notre position. Si ce contrat de gouvernance concertée est un « contrat de façade » tel que le président Chalus l’a malheureusement qualifié. Nous épargnerons donc notre temps à ne pas siéger au sein de cette commission. Si ce contrat est porteur d’une réelle ambition, aucun colistier Péyi Gwadloup ne l’a signé à ma connaissance. Il est donc parfaitement logique de ne pas nous associer à cette commission mixte de suivi et d’évaluation du Contrat de Gouvernance Concertée.

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