Politique. Les députés LIOT ont échangé avec Gérald Darmanin sur l’évolution institutionnelle des territoires

Cette semaine, les députés du groupe LIOT sont réunis en Guadeloupe pour des journées parlementaires sous la présidence de Bertrand Pancher.

Olivier Serva et Max Mathiasin, députés de la Guadeloupe, l’ont convaincu de l’intérêt de cette première, hommage aux Outre-mer qui constituent une partie non négligeable des élus LIOT. Mardi matin ils recevaient Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, à la Creole Beach du Gosier.

De quoi ont-ils parlé ? Des régions ultramarines, au sens large du terme puisque les Corses présents n’ont pas manqué de monter au créneau dès lors qu’il s’est agi d’évoquer les évolutions institutionnelles. Mais ils n’ont pas parlé que de cela.

Le groupe LIOT —Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires, tout un programme — a été constitué le 28 juin 2022 et compte 21 membres venus de toutes les grandes régions de France hexagonale et d’ailleurs. Ailleurs, c’est la Corse, trois députés, la Guadeloupe, deux députés, la Réunion, une députée, Mayotte, une députée, Saint-Pierre et Miquelon, un député. Des régions à problèmes qui nécessitent une prise en compte de leurs spécificités et de leurs aspirations.

« Les députés du groupe partagent un profond attachement aux territoires et à la défense de leur identité », dit la déclaration politique qui poursuit : « Ils sont déterminés à lutter concrètement contre les fractures sociales, générationnelles et territoriales qui minent la cohésion de notre pays, ainsi que contre les risques environnementaux. »

Ce qu’ils souhaitent ? Que les régions de France puissent se développer harmonieusement dans le respect des hommes et des femmes de ces régions, du patrimoine, de l’environnement. Y compris dans les Outre-mer. Que Paris reconnaisse ces spécificités et lâche du lest par une véritable décentralisation.

Tout ceci peut se faire par des changements institutionnels et, immédiatement, par un pouvoir d’adaptation des lois et règlements par les collectivités.

Outre-mer, les préfets, comme le soulignait Bertrand Pancher, ont cette compétence d’adaptation mais ils sont frileux à l’utiliser. Gérald Darmanin s’est engagé à les inciter à user de cette compétence d’adaptation.

Bertrand Pancher a résumé les discussions avec Gérald Darmanin :

Le développement économique avec le soutien de filières, la fiscalité avec la question de l’Octroi de mer — on revisite mais on ne remet pas à plat —, l’insécurité, l’immigration… autant de sujets débattus avec le ministre.

Gérald Darmanin sera en Guadeloupe — et en Martinique — en octobre pour en dire plus.

Pour ce qui est d’une évolution institutionnelle, celle pour la Corse et les autres territoires d’Outre-mer ne serait pas comprise dans la réforme de la Constitution du début de l’année plutôt consacrée à répondre à la demande de la Nouvelle-Calédonie… mais dans une deuxième réforme fin 2024.

Ce qui n’a pas manqué d’interpeler les élus qui restent sceptiques sur deux réformes la même année, donc deux réunions du Congrès à Versailles… alors que l’on sait que ces réformes de la Constitution sont rares… à moins qu’Emmanuelle Macron tienne à entrer dans l’Histoire comme un réformateur engagé.

Olivier Serva :

Max Mathiasin, interpelé sur le désir d’autonomie des élus de Guadeloupe :

Jean-Félix Acquaviva, député de la Haute Corse, interrogé sur ses impressions après cette longue discussion avec le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, a livré son point de vue :

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