Politique. Législatives : à gauche toute !

« Le président de la République doit appeler le Nouveau Front Populaire à gouverner. » Première personnalité à prendre la parole — comme à l’issue du premier tour de scrutin : Jean-Luc Mélenchon, qui ressort en deus ex machina à chaque moment clé de ce psychodrame que vit la France.

Ce soir, les Français ont tranché : ils ont rejeté le Rassemblement National, stratégiquement donné vainqueur depuis le début de ces législatives pour mieux le repousser dans les limbes. Les urnes ont parlé : le Nouveau Front Populaire, coalition composée de LFI, PS, PCF, Les Ecolos-EELV, l’emporte, devant la coalition gouvernementale de Renaissance, le MoDem, Horizons, l’UDI et divers centre. Le Rassemblement National est en troisième position, avec Les Républicains soutenus par le RN, puis viennent, en queue de classement Les Républicains et divers droite et quelques régionalistes.

Selon les décomptes provisoires établis par les sondeurs, la nouvelle Assemblée nationale se composerait comme suit de gauche à droite en regardant les députés depuis le siège du président :

PCF 10 à 12

LFI 68 à 74

PS 63 à 69

Ecolos-EELV 32 à 36

DVG 13 à 16

Renaissance 95 à 105

MoDem 31 à 37

Horizons 24 à 28

UDI, divers centre 6 à 8

LR et DVD 57 à 67

LR (RN) 12 à 16

RN 120 à 136

Autres 8 à 11

Soit en forces en présence, en prenant en compte seulement les coalitions, en estimant que les partis resteront fidèles à celles-ci :

Nouveau Front Populaire : 172 à 192

Ensemble 150 à 170

Rassemblement National et alliés 132 à 152

Devant ces résultats, le président de la République peut soit tenir compte des coalitions soit tenir compte des partis.

Il est de tradition que le président de la République choisisse le Premier ministre dans le parti vainqueur des législatives. Ici, c’est le RN qui semble au vu des résultats le parti ayant obtenu le plus de sièges seul. Mais…

Emmanuel Macron n’y a pas intérêt puisque les deux coalitions de partis sont devant le RN en nombre de sièges obtenus. D’autant que Jean-Luc Mélenchon, leader charismatique et incontestable de la coalition NFP, première formation politique à l’Assemblée Nationale, et Gabriel Attal, leader de la coalition Ensemble (prêt-nom d’Emmanuel Macron), sont devant M. Bardella en légitimité pure.

« Chaque parlementaire devra prendre sa responsabilité », lance Manuel Bonpart, de LFI qui évoque l’application du projet de NFP.

« Il n’y a pas de majorité à l’Assemblée Nationale pour soutenir un gouvernement », commente Jérôme Jaffré, observateur attentif de la vie politique. Il émet l’hypothèse d’une majorité de rencontre au centre, autour de Renaissance, du MoDem, d’Horizons et des Républicains, avec un Républicain pour Premier ministre. Mais pour une gestion au coup par coup jusqu’à la prochaine dissolution, dans un an.

« Le président de la République doit appeler le Nouveau Front Populaire à gouverner », répètent en chœur Jean-Luc Mélenchon, Olivier Faure, Mathilde Panot, Manuel Bonpart, Marine Tondelier, Raphaël Glucksmann.

Côté Elysée, c’est silence, on cogite…

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