Le groupe Rassemblement national de Marine Le Pen a déposé un amendement au projet de loi sur le maintien provisoire d’un dispositif de veille et de sécurité sanitaire en matière de lutte contre la Covid 19.
Le projet est actuellement en discussion à l’Assemblée nationale.
Le groupe Rassemblement national, composé de 89 députés, a déposé un amendement qui constituerait un article additionnel après l’article 4.
Il propose que les articles 12, 13, 14, 15, 16 et 29 de la loi du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire instaurant la suspension des soignants non vaccinés soient abrogés.
L’argument est le suivant : « 12 à 15 000 soignants sont aujourd’hui suspendus en raison de leur obligation vaccinale. Rien ne justifie pourtant cette obligation vaccinale. Le vaccin n’empêche pas en effet la propagation du virus. Les soignants vaccinés peuvent transmettre le virus à leurs patients autant que les non-vaccinés.
La suspension des soignants est par ailleurs une aberration en termes de santé publique.
L’état de notre système de santé est aujourd’hui une honte pour notre pays. Les moyens sont sous-dimensionnés. Nos hôpitaux manquent de personnel. Nos soignants souffrent, manquent de considération, sont à bout et sont de plus en plus nombreux à changer d’orientation.
Les dispositions du présent article visent à abroger l’obligation vaccinale imposée aux soignants, entraînant de fait la réintégration des soignants suspendus.
Ces abrogations n’entraînent aucune conséquence sur le budget de l’exercice en cours, les postes des soignants suspendus ayant été provisionnés budgétairement. »
Amendement qui n’a aucune chance d’être adopté…