Discours de politique générale du Premier ministre, Michel Barnier, devant l’Assemblée nationale, sous les quolibets de LFI et d’une partie de la gauche parlementaire.
Qu’a-t-il dit ?
Il était attendu sur ce sujet. Michel Barnier entend ramener le déficit à 5% en 2025 et atteindre l’objectif européen de 3% en 2029. Un changement de trajectoire, puisque le précédent gouvernement visait un retour sous les 3% d’ici à 2027.
Michel Barnier annonce que l’effort budgétaire proviendra « aux deux tiers » de la réduction des dépenses publiques. Le chef du gouvernement a demande « une participation au redressement collectif aux grandes entreprises qui réalisent des profits importants ». Il entend également mettre en place « une contribution exceptionnelle » des « Français les plus fortunés. »
« Nous n’héritons pas la Terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants », a lancé Michel Barnier, assurant que la lutte contre le réchauffement climatique serait « au cœur de (son) action ». « Nous pouvons et nous devons faire plus », a-t-il lancé, citant la prévention des « risques de plus en plus nombreux et violents », la préservation de la biodiversité et l’encouragement de l’économie circulaire.
Le Premier ministre a proposé aux partenaires sociaux de « réfléchir à des aménagements » de la réforme des retraites, notamment sur la « retraite progressive », « l’usure professionnelle », « l’égalité entre les femmes et les hommes face à la retraite. »
Il a aussi proposé aux parlementaires de « négocier dès les prochaines semaines sur l’emploi des seniors, sur notre système d’indemnisation du chômage. »
Michel Barnier a assuré avoir « entendu les appels à davantage de représentativité » et s’est dit « prêt à une réflexion et une action sans idéologie sur le scrutin proportionnel ». La proportionnelle est demandée par plusieurs formations politiques, notamment le Rassemblement national de Marine Le Pen et le MoDem de François Bayrou.
Concernant les Outre-mer, le Premier ministre a annoncé qu’il présidera « durant le premier trimestre 2025 un comité interministériel des outre-mer » pour « lutter contre la vie chère » et « le report des élections en Nouvelle-Calédonie jusque fin 2025. »