La sénatrice Marie-Laure Phinera-Horth s’est félicitée de l’adoption mardi de la Proposition de loi visant à sortir la France du piège du narcotrafic. Elle regrette cependant que certaines propositions n’aient pas été retenues.
Ce texte de loi s’est nourri des travaux de la commission d’enquête dont la sénatrice a été vice-présidente.
C’est à l’unanimité que ce texte a été adopté en séance à l’occasion d’un vote solennel, montrant que l’ensemble des sénateurs ont pris la mesure du combat qui doit être mené.
Cette proposition de loi porte de nombreuses avancées telles que la création d’un Parquet national anticriminalité organisé et le renforcement des moyens de l’OFAST. Elle prévoit également la confiscation des biens pour lesquels les intéressés ne peuvent justifier l’origine. Cette mesure complète le dispositif de la lutte contre le blanchiment et pourrait avoir des retombées positives en Guyane.
Considérant que la situation spécifique de la Guyane et des Antilles a été insuffisamment traitée dans cette proposition de loi, la sénatrice Marie-Laure
Phinéra-Horth a insisté sur la nécessité de renforcer la prévention et la réinsertion des jeunes. Malheureusement, elle n’a pas été entendue. Les amendements déposés en commission et en séance n’ont pas obtenu l’approbation des sénateurs.
Toutefois, la sénatrice reconnaît volontiers que cette loi permettra de lutter efficacement contre le narcotrafic, mais ses effets se concentreront essentiellement sur le haut du spectre.
En dépit des lacunes, cette loi reste indéniablement une avancée. Le texte sera désormais transmis à l’Assemblée nationale.