Récit de l’irrésistible ascension d’une femme politique ambitieuse et charismatique, qui a su « briser les barrières » pour devenir la première vice-présidente des États-Unis – et peut-être la première femme à la Maison-Blanche ?
Fille d’une mère indienne, fervente militante pour les droits civiques, et d’un père jamaïcain, Kamala Harris incarne une vision contemporaine du rêve américain. Née en Californie en 1964, alors que la ségrégation raciale vient d’être définitivement proscrite, elle prend très tôt fait et cause pour la communauté afro-américaine à laquelle elle se sent appartenir.
Sur les bancs de l’université Howard, « la Harvard noire », la jeune femme se passionne pour l’art oratoire, avant de poursuivre des études de droit.
Une fracassante entrée en politique
Membre du barreau de Californie, elle brigue la charge de procureure de district de San Francisco, qu’elle obtient après une campagne acharnée. À ce poste, elle affirme des convictions fortes : contre la peine de mort, la violence armée, pour l’éducation des Afro-Américains et le droit à une seconde chance pour les jeunes délinquants.
S’ensuit une fracassante entrée en politique : élue en 2017 au Sénat américain – deuxième femme noire de l’histoire à ce poste – sous les couleurs démocrates, elle se présente à la primaire du parti, avant d’être choisie comme colistière par le candidat Joe Biden, à qui elle avait pourtant porté bien des coups lors des débats.
Première vice-présidente des États-Unis, dans l’ombre de celui dont elle est tenue de représenter les positions plus conservatrices, Kamala Harris est désormais bien placée pour se hisser jusqu’à la fonction suprême…
« Obama au féminin »
Ambitieuse, charismatique, d’une extraordinaire pugnacité, Kamala Harris affiche une trajectoire exemplaire bien que semée d’embûches. Son genre, ses origines étrangères, sa couleur de peau : de ces barrières, elle a su faire un atout dans son ascension, jusqu’à incarner l’avenir du parti démocrate, à l’image d’un « Obama au féminin » – en dépit de la déception qu’elle suscite dernièrement et du récent déclin de sa popularité. Que raconte son parcours de la démocratie américaine, du racisme et des inégalités hommes-femmes en politique ? Des bastions du mouvement pour les droits civiques de Berkeley et d’Oakland aux coulisses du pouvoir à Washington, ce documentaire retrace la genèse d’une héroïne américaine et pose une question centrale : une femme peut-elle conquérir la Maison-Blanche ?
Lundi 12 août, à 9 h 25 sur Arte