Politique. Jean-François Carenco : « Pour faire les choses bien il faut les faire ensemble ! »

En visite express en Martinique, pour assister notamment au 30e congrès de l’ACCD’OM (association des communes et collectivité d’Outre-Mer), le ministre délégué chargé des Outre-mer, Jean-François Carenco, a visité le maire de Fort-de-France, Didier Laguerre, puis dîné avec les élus du congrès avant de se rendre dans la grande salle du Grand carbet Aimé-Césaire.

Une grande première que cette présence ministérielle. Le président de l’ACCD’OM a relevé le fait : « C’est une approche de faire avec les Outre-Mer et non pas pour les Outre-Mer. On a trop l’habitude de dire qu’on fera ça pour vous. Nous disons qu’on est capable de réfléchir par nous-mêmes, de définir notre destinée. On a insisté pour que le ministre soit présent. C’est ça qui est le plus important pour nous. Il l’a dit : il faut être dans un climat de confiance et c’est ce que nous disons. Cette nouvelle approche, c’est de faire avec nous et non pas réfléchir à notre place. »

Le congrès de l’ACCD’OM réunit les mairies, les représentants des collectivités et l’Etat jusqu’au 18 novembre.

Plusieurs thèmes sont abordés lors de ce congrès qui réunit en Martinique 315 représentants, élus et techniciens, de tous les Outre-mer, tels que la transition écologique, la biodiversité, l’insertion par la culture, encore la santé, la démocratie participative.

Une volonté de faire autrement

Interrogé sur les lenteurs de la mise en œuvre des décisions prises en faveur des Outre-mer, le ministre a fait remarquer qu’il n’est plus là le temps du fait tout de suite, qui peut s’apparenter à une sorte de colonialisme, tout vient d’en-haut… mais qu’il est venu le temps où on fait les choses « parce que pour les faire bien, il faut les faire ensemble, Etat et élus. »

Même si le ministre a lancé la fameuse phrase fourre-tout « L’outre-mer, une chance pour la France », que ne relèvent plus que les tenants d’une sorte de… « colonialisme », comme dirait Jean-François Carenco, il faut reconnaitre à ce ministre connaisseur des choses des Outre-mer pour y avoir servi quand il était haut-fonctionnaire ou préfet une sorte de volonté de faire bien. En tout cas de faire autrement.

Lors de son voyage officiel, le ministre a visité le port de Fort-de-France qui sera en grands travaux prochainement, tout comme le sera celui de Guadeloupe, pour faire droit aux demandes de CMA-CGM, troisième transporteur maritime mondial qui veut faire de ces deux ports les hubs de son entreprise vers l’Amérique au sens large du terme. Ainsi, les navires venant d’Asie n’auront plus à passer par l’Europe pour approvisionner la Caraïbe et l’Amérique du Sud.

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