Comme chaque année, Guy Losbar, président du Conseil départemental, a reçu la presse à la résidence départementale. Cérémonie introduite par Younid Coupan, chargée de communication. Après quelques phrases de bienvenue et le rappel des relations cordiales existant entre les médias et le Conseil départemental, ce qui n’empêche pas les journalistes d’être des sentinelles vigilantes, le président Losbar a élargi son propos.
« Mesdames et messieurs, vous le savez, ces vœux à la presse sont l’occasion de faire le bilan du passé et de tracer les perspectives pour l’avenir.
Le bilan de 2023 vous le connaissez, c’est celui d’une collectivité dans l’action au service de la Guadeloupe dans sa marche rythmée vers le progrès.
C’est le bilan d’une collectivité qui affiche avec détermination son dynamisme au service du pays dans de nombreux secteurs stratégiques.
Je voudrais vous dire très simplement quel est le sens de notre action, et ce que nous avons l’ambition d’accomplir
Cette politique part du principe qu’il faut apporter des réponses globales aux grands problèmes actuels du pays : en voyant grand , en voyant loin !
Cela signifie être présents là où nous pouvons être les plus efficaces dans le cadre de nos compétences et au-delà…et surtout que nos politiques publiques doivent s’adapter à nos réalités !
Cela veut dire qu’il faut cesser d’avoir les yeux en permanence rivés sur les urnes, en dépit des échéances qui rythment notre démocratie.
C’est avoir le courage et la lucidité de comprendre que l’action concertée est toujours plus efficace que l’action isolée.
A ce titre, le plan de mandature que nous conduisons avec assiduité depuis 2021 a démontré notre engagement résolu sur bien des politiques publiques.
Je pense à la question du Handicap, qui nous a conduits à mener une action énergique pour réduire de façon conséquente les délais de traitement des dossiers à la MDPH (nous sommes passées de plus de 12 à 18 mois dans certains cas à un délai moyen de 4 mois qui est la norme nationale, et nous irons encore plus loin).
Je veux parler de la question du Grand Age, qui est une priorité de la mandature dans le droit fil de l’organisation des assises du bien vieillir.
Je veux parler de l’agriculture : vous le savez je suis un fervent militant de l’autonomie alimentaire ! Cela signifie que notre politique foncière doit être adaptée en conséquence, pour faire en sorte que le foncier départemental soit préservé et mis à disposition au bénéfice de cultures ciblées et de productions à forte valeur ajoutée comme l’indigo, la vanille ou le chocolat.
Je veux parler de notre engagement en termes d’aménagement du territoire et de grands travaux sur les routes, dans le domaine de l’eau ou encore de la gestion des ports et des aérodromes qui sont des leviers potentiels de développement…
Je veux parler des contrats de Péyi qui sont un formidable outil de contractualisation avec les communes et les EPCI, nous en avons déjà signés 14 à cette date avec celui lancé à Morne-à-l’Eau hier et nous avons l’ambition de couvrir l’ensemble des communes de l’archipel avant la fin du semestre.
Je veux parler de la Culture et de la mémoire, qui sont des marqueurs déjà perceptibles de notre mandature…
Nous sommes conscients du poids de notre histoire douloureuse, nous qui sommes un peuple à majorité afro et indo-descendante, un peuple de nationalité européenne, mais vivant dans la Caraïbe, et qui est le fruit de migrations successives.
Je crois sincèrement que cette réalité-là constitue un formidable atout, un message unique d’humanité et de cohésion sociale que la Guadeloupe adresse au monde.
Et c’est ce formidable potentiel que nous allons valoriser dans les mois et les années à venir.
Nous aurons à cœur de veiller à la revitalisation du lien social au sein des quartiers avec l’aide des associations, des communes et des autres partenaires institutionnels notamment les autorités chargées de la protection judiciaire de la jeunesse.
Et dans ce contexte nous mettrons un accent particulier sur le soutien du rôle éducatif des parents, tout comme sur la restauration des relations conjugales et familiales pour combattre les violences intrafamiliales et la maltraitance.
Mesdames et messieurs, 2024, c’est également la poursuite du chantier institutionnel et des travaux du congrès des élus.
J’ose le dire : cette réforme des institutions est incontournable !
Et pour ma part, vous le savez, je suis pour une évolution choisie plutôt que pour une évolution subie.
C’est à cela que nous avons commencé à travailler en 2024 en mobilisant nos experts, en programmant des rencontres avec la population, avec les forces vives, avec les partis politiques.
Et c’est avec toutes celles et tous ceux qui font la Guadeloupe au quotidien que nous devons travailler à cette évolution de nos institutions, car si les hommes politiques passent, les institutions restent.
Je veux le dire avec force : Il ne s’agit pas de faire évoluer les institutions pour que les hommes aient plus de pouvoir !
Il s’agit plutôt de faire en sorte que le pouvoir soit davantage au service de l’Homme Guadeloupéen.
Et rien ne pourra se faire si le peuple guadeloupéen n’est pas étroitement associé et totalement au fait des enjeux !
Or, une opinion publique de qualité c’est avant tout une information de qualité.
C’est pourquoi vous avez un rôle éminent à jouer en tant que journalistes, hommes et femmes de médias, non seulement dans le suivi de l’actualité, mais aussi pour donner à chacun matière à penser notre avenir collectif.
Je sais pouvoir compter sur vous pour scruter d’un œil vigilant et critique notre action, Je sais pouvoir compter sur vous pour nous rappeler nos engagements, pour être cet aiguillon qui nous évite de sombrer dans la facilité ou dans l’autosatisfaction ! »