Politique. François Bayrou ne restera qu’une journée à Mayotte

Le premier ministre François Bayrou arrivera lundi à Mayotte, et non dimanche comme précédemment envisagé, pour une visite tournée vers des « solutions concrètes » pour les habitants de l’île dévastée il y a quinze jours par le cyclone Chido.

François Bayrou s’envolera dimanche soir pour Mayotte où il passera la journée de lundi, avant de se rendre sur l’île de La Réunion, importante base logistique située à 1 435 kilomètres, où il poursuivra sa visite mardi. Outre Manuel Valls, il est accompagné d’Élisabeth Borne, ministre d’Etat, ministre de l’Education, Valérie Létard, ministre du Logement, Yannick Neuder, ministre de la Santé, Thani Mohamed Soillihi, ministre de la Francophonie.

Le ministre d’Etat, ministre des Outre-mer, Emmanuel Valls, devrait soit rester à Mayotte soit y revenir mercredi, pour y rester quelques jours.

Que se passe-t-il à Mayotte ? Il s’agit, depuis le passage du cyclone Chido et les ravages importants faits à l’archipel, de plusieurs défis.

 Tout d’abord venir en aide à une population traumatisée, par l’apport de soins (plus de 4 000 blessés), de nourriture et d’eau.

Les infrastructures de soins sont désorganisées (bâtiments détruits, personnels éparpillés, voire même partis pour l’île de La Réunion). Un hôpital de campagne a été installé par l’Armée. Un appel aux bonnes volontés a été ouvert au niveau national pour recruter des soignants, des secouristes, etc. pour des missions de moyenne durée.

Les mahorais ont faim. Les magasins ont été détruits, il faut les nourrir. Le sénateur de Mayotte, resté à Paris, s’étonnait de remontées d’informations faisant état de distribution de « boites de sardines ». Et d’un litre d’eau par personne en une semaine.

L’eau aussi est un défi. Une noria a été installée entre La Réunion et Mayotte.

Si la recherche des victimes — on compte officiellement une quarantaine de décès et plus de 4 000 blessés — est mise de côté — cependant une cellule spéciale devrait être mise en place rapidement puisque des risques de contamination ou d’épidémie sont toujours possibles — la reconstruction est urgente.

Il faut reloger près de 400 000 personnes, Mahorais et clandestins venus des Comores voisines. Pour ces derniers, des rotations maritimes ont été installées pour que les clandestins ou les volontaires retournent chez eux.

Reloger, c’est reconstruire ou construire. Les fabricants de préfabriqués seront sans doute sollicités. Gageons qu’ils sont déjà prêts à sauter sur un marché qui pourrait être juteux puisque passé avec l’Etat. La concurrence des produits en provenance de Chine — qui aimerait bien mettre un pied dans la région en profitant de la situation difficile — pourrait être rude, les Chinois étant réputés efficaces en matière de construction d’urgence.

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