Politique. François Bayrou : discuter pour durer

On attendait sans trop d’illusions le discours du Premier ministre. Les observateurs n’ont pas été déçus : pendant une heure et trente minutes, François Bayrou a débité, sans presque lever la tête de son discours laborieusement écrit, des lapalissades.

Qu’a-t-il annoncé ? François Bayrou a prononcé sa déclaration de politique générale mardi 14 janvier à 15 heures. Devant une assemblée nationale agitée, le Premier ministre a listé les grandes orientations de sa politique.

Le Premier ministre a annoncé un « conclave » de trois mois pour réviser la réforme des retraites d’Emmanuel Macron, notamment le départ à 64 ans, sans « totem » ni « tabou ».

François Bayrou a exhorté les forces politiques à adopter rapidement les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale pour 2025, soulignant la grande responsabilité de tous les partis de gouvernement dans l’endettement accumulé.

Le Premier ministre a annoncé la création d’un fonds spécial pour la réforme de l’Etat. Il sera financé par des actifs immobiliers, et il a relancé l’idée d’une « banque de la démocratie » pour financer les partis politiques via des organismes publics. 

François Bayrou s’est engagé à mener à terme la réforme de l’audiovisuel public et à alléger les normes impactant les agriculteurs, dénonçant certaines pratiques de l’Office français de la biodiversité. 

Le Premier ministre s’est opposé à des hausses d’impôts et de charges pour les entreprises, qu’il considère comme essentielles à la création de richesses et d’emplois. 

LFI déposera jeudi une motion de censure. Mathilde Panot, cheffe de file des députés insoumis, estime que le budget de François Bayrou « sera encore pire que celui de Michel Barnier». Elle a dit que « la fête » pour François Bayrou « sera de courte durée ». .

Le Parti socialiste censurera le gouvernement de François Bayrou sauf s’il obtient « une réponse claire » sur son exigence de soumettre quoiqu’il advienne au Parlement la question des retraites, a déclaré mardi soir son chef, Olivier Faure. 

« Nous ne voterons pas la censure », a affirmé le président des députés LR, Laurent Wauquiez. Il dit avoir « choisi la responsabilité » et « prend la forme d’un soutien exigeant » à François Bayrou.

« Si vous vous engagez à ne pas voter la censure, les Français pourront reprendre espoir », a déclaré Gabriel Attal, le président des députés Renaissance, qui s’adressait aux socialistes.

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

Actualité

Politique

Economie

CULTURE

LES BONS PLANS​