L’Assemblée nationale s’attaque, lundi, à l’examen du projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 qui avait fait tomber le gouvernement de Michel Barnier, en reprenant la version adoptée au Sénat fin novembre, avant la censure.
Le projet de budget de la nation a de son côté été conclu par la Commission mixte paritaire (CMP) sur le budget de l’Etat. Ce sera l’occasion d’un premier 49.3, annoncé à La Tribune par le Premier ministre François Bayrou.
Les députés passeront ensuite à l’examen en nouvelle lecture du budget de la Sécurité sociale, théoriquement jusqu’à vendredi, occasion d’un deuxième 49.3.
L’utilisation du 49.3 par le premier ministre s’accompagne d’un risque de censure, La France insoumise (LFI) ayant annoncé le dépôt de motions en ce sens, que devraient voter les communistes et les écologistes.
Le Rassemblement national (RN) et le Parti socialiste (PS) n’ont pas encore fait connaître leurs intentions. Cependant, si l’un des deux partis seulement vote la censure, celle-ci ne passera pas. Il faut la conjugaison des deux pour obtenir une censure, faisant de ces deux ennemis des alliés stratégiques.
Sortis de sa tanière de l’île de Ré, l’ancien premier ministre socialiste, Lionel Jospin, a dit son opposition à une censure, la France ayant besoin d’un budget, quel qu’il soit, pour pouvoir sortir de l’immobilisme actuel.
Cette analyse est aussi celle de nombreux élus socialistes qui pensent qu’il faut aller de l’avant, quitte à peser sur les décisions d’un François Bayrou prêt à tout pour durer dans les mois à venir.
