« L’article 49-3 : plus qu’un arsenal constitutionnel… une véritable dérive autoritaire », a commenté Elis Califer, élu socialiste de Guadeloupe.
Il faisait référence à l’adoption en force de la réforme des retraites, il y a quelques heures, à l’Assemblée nationale.
Immédiatement, son parti a réagi. Mais, Elie Califer veut aller plus loin.
« Après avoir usé et abusé de toutes les procédures et outils constitutionnels pour museler les oppositions, le Président de la République et la Macronie décident de passer en force en déclenchant pour la 11e fois l’infâme et brutal article 49-3.
Cette manière de procéder est loin de l’idée que je me fais de la démocratie. J’ai grand regret à remarquer que les mots, les explications, les arguments, la souffrance de nos compatriotes dans des métiers pénibles, les manifestations syndicales unitaires et l’inquiétude de nos jeunes aient été reçus comme de vains éléments qui ne comptent pas dans l’échiquier politique.
De jour en jour, le Gouvernement s’obstine à nous montrer le cap qui est le sien : brutalité et autorité ; gouverner avec les chiffres et contre l’intérêt des travailleurs qui les font.
Cette regrettable démarche n’augure rien de bon pour la démocratie ; elle ne la fait pas grandir.
Conséquemment à cette situation, notre groupe politique est dès maintenant à l’œuvre pour redonner la voix au peuple par l’intermédiaire d’un référendum d’initiative partagée. »
