Elie Califer, député de la Guadeloupe, a réagi à la fin de la session parlementaire. Il a voté contre le projet de loi de finances rectificatives pour 2022.
« Après mon opposition au projet de loi sanitaire, la grande déception qu’a été l’examen de la loi Pouvoir
d’achat, je fus contraint de voter contre le projet de loi de finances rectificative pour 2022.
Censé financer les mesures en faveur du pouvoir d’achat, ce texte fait de chèques ponctuels, parfaitement déconnecté des réalités sociales et des souffrances du pays aura permis en fait au Gouvernement Macron et à la droite LR de s’allier opportunément. »
Il poursuit son propos : « Pourquoi ? Pour imposer des mesures antisociales et surtout pour
• Rejeter la création d’une taxe exceptionnelle de 25% sur les supers profits réalisés par les grandes
sociétés pétrolières et gazières.
Taxe promue même par le Secrétaire général de l’ONU en personne.
• Refuser la baisse durable des taxes (TVA) sur les carburants pour lui préférer une ristourne de 30
centimes qui sera indifféremment payée par tous.
• Menacer les foyers les plus pauvres en tentant de conditionner la prime de rentrée.
• Contraindre les salariés à travailler plus en instituant la conversion des RTT en salaire. Un véritable coup de canif porté aux 35 heures.
• Supprimer dogmatiquement la redevance audiovisuelle pour plaire aux grands groupes. Ce qui est menacer ainsi l’indépendance de l’audiovisuel public en engageant à terme sa paupérisation et sa fragilisation.
De rares avancées
Les seules véritables avancées ont été obtenues grâce à la mobilisation des élus de la gauche démocratique à travers :
• 120 millions de dotations aux départements pour compenser l’augmentation du RSA.
Un problème que j’avais soulevé en commission lors de l’audition du ministre.
• l’adoption d’une dotation exceptionnelle de compensation des hausses de dépenses des collectivités
les plus pauvres. Et notamment la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires. Ce qui a été proposée par ma collègue du groupe socialiste et apparentés Christine Pires Beaune.
En cette fin de session parlementaire, j’ai le sentiment — et cela est partagé par de nombreux observateurs — que la Macronie s’est alliée à droite réactionnaire pour profiter des effets de la crise en Ukraine et, ensemble, faire adopter des mesures antisociales.
Nous, les élus des oppositions, nous devons plus que jamais nous mobiliser pour proposer, convaincre et
fédérer autour des mesures toujours plus justes et toujours plus adaptées à nos réalités sociales et
économiques. C’est mon engagement, c’est ce pourquoi je me bats. »