Le projet de loi sanitaire, prévoyant un contrôle sanitaire — attestation de vaccination, test négatif — pour se déplacer entre l’Hexagone et les Outre-mer — a été rejeté par les députés LFI, LR et RN.
Elie Califer explique son vote et veut aller plus loin.
« Après d’âpres débats dans l’hémicycle, l’Assemblée nationale a achevé cette nuit l’examen du projet de loi sanitaire sur lequel je me suis pleinement investi. Bien que le Gouvernement se soit entêté à refuser d’ouvrir le débat sur la réintégration des personnels suspendus, les multiples revers infligés à la majorité lors des discussions viennent confirmer que cette législature sera bel et bien différente de la précédente.
Avec mes collègues de l’opposition, nous avons ainsi rejeté l’article permettant au pouvoir d’exiger une attestation de vaccination, de rétablissement après contamination ou un test négatif pour les personnes souhaitant se déplacer entre la France hexagonale et un territoire d’outre-mer.
Considérant cette disposition ayant pour finalité d’isoler un peu plus nos territoires comme une véritable stigmatisation des ultramarins, j’ai donc décidé de voter contre et contribué ainsi à mettre en minorité le Gouvernement. Si je ne doute pas que le Gouvernement cherchera par tous les moyens à revenir sur cette mise en échec, ce vote marque le retour en force du parlementarisme qui oblige désormais le Gouvernement à entendre et considérer les oppositions.
C’est ainsi que, malgré l’obstination du ministre à refuser la réintégration des personnels suspendus et la censure infligée à mes amendements, je reste pleinement mobilisé pour convaincre le Gouvernement d’abroger la loi d’obligation vaccinale aux conséquences humaines et sanitaires indignes pour des milliers de familles qui voient l’un des leurs injustement suspendu. »
De son côté, Elisabeth Borne espère que le Sénat se rangera de son côté en votant le projet.