Dominique Théophile est sénateur de la Guadeloupe. Un homme politique à la courtoisie exemplaire. Mais quand les faits dépassent l’entendement… Mercredi 13 janvier, il a pris la parole au Sénat, au moment du débat sur le passe vaccinal, pour dire sa lassitude, mais aussi son inquiétude de voir comment la violence émaille les débats sur la vaccination obligatoire, avec des élus menacés, dans l’Hexagone ou Outre-mer — il n’est pas épargné —, leurs biens incendiés, certains ayant essuyé des coups ou des coups de feu…
Des élus vilipendés parce qu’ils sont pour la vaccination — et pas pour la vaccination obligatoire, nuance — contre la Covid-19.
« Depuis 2 ans, nous vivons avec la COVID-19. Alors que la majorité des Français a fait preuve d’une grande responsabilité dans la lutte contre la propagation du virus, la radicalisation d’une minorité est incontestable. Nous constatons avec gravité que près de 1 200 maires, parlementaires et autres élus ont été pris pour cibles en 2021. Malheureusement, le début de l’année 2022 n’est pas en reste. Dernier exemple en date, l’agression dimanche dernier, du député de Saint-Pierre-et-Miquelondevant son domicile, par des manifestants opposés au passe vaccinal. Les intimidations, les menaces, les actes de violence doivent être condamnés et combattus avec force. Au risque d’être banalisés, ces comportements intolérables ne concernent pas nos seuls élus. Les soignants et les professionnels engagés jour et nuit pour sauver les vies en font aussi les frais : lettres de menaces, centres de vaccination tagués, et vandalisés quand ils ne sont pas criblés de balles, comme à Nyons dans la Drôme, violence verbale, violence physique et également, sur mon territoire la Guadeloupe. Le 4 janvier dernier, le directeur du CHU de Pointe-à-Pitre, Gérard Cotellon, et son adjoint, ont été séquestrés et frappés. »