La convention du GUSR, ce dimanche 3 août, à Petit-Bourg, a permis de faire le point avant la rencontre des grands élus des Outre-mer avec le président de la République, le 7 septembre.
Le GUSR est en pointe dans le débat ouvert depuis que le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, a répondu favorablement à la demande des présidents des collectivités d’Outre-mer de l’ouverture de négociations pour changer les rapports entre l’Etat centralisé et ces régions ultrapériphériques de l’Europe mais françaises.
Cette demande de changement s’est exprimée en mai 2022 par l’Appel (ou Déclaration) de Fort-de-France écrite par Serge Letchimy (et quelques autres) et signée par tous les présidents des régions d’Outre-mer : Guadeloupe (Ary Chalus avait appelé Guy Losbar pour qu’il vienne signer avec lui, simple rappel que la Guadeloupe c’est… une présidence bicéphale puisqu’il existe, à côtés de la Région, un Département), Guyane, Martinique, Réunion, Mayotte et Saint-Martin.
Tous les observateurs s’entendent à dire que Réunion et Saint-Martin ont un autre tempo, d’autres relations avec Paris… Huguette Bello et Louis Mussington ont signé par solidarité.
Deux réunions préparatoires ont réuni, une à la résidence départementale, les présidents des collectivités majeures, les parlementaires et le président de l’Association des maires, l’autre à la Région, les mêmes avec les représentants du monde économique toujours un peu fébriles quand ils entendent ou croient entendre le mot « autonomie. »
Un consensus s’est établi lors de cette dernière réunion.
Les invités du chef de l’Etat iront unis, non seulement au dîner à l’Elysée, format proposé par Emmanuel Macron, mais voir certains ministres, dont la Première, Elisabeth Borne, à Paris. Et rencontreront avant ou après le dîner le chef de l’Etat pour parler vrai.
La présence tutélaire de Dominique Lafifla
Ce dimanche, à Petit-Bourg, fief de Dominique Larifla, fondateur et président d’honneur du GUSR, le Petit-Bourgeois Guy Losbar, président en exercice du GUSR, a ouvert les débats d’une convention, entouré de son staff politique, devant un millier de personnes réunies dans la grande salle du Palais des sports Laura Flessel.
Que veulent-ils ? La question que se posent les Guadeloupéens. Ce à quoi Guy Losbar répond, sereinement que chaque région d’outre-mer a ses vues, celle de sa population quand à une évolution institutionnelle, mais qu’il existe un consensus quant aux rapports entre l’Etat et les régions : il faut un changement de regard, plus de compétences locales.
Le débat sur la nécessité d’un changement de donne Outre-mer est largement ouvert. Les Guadeloupéens s’interrogent : que veulent les élus ? Le président Guy Losbar répond :
Tout au long de la convention, des spécialistes et des élus ont pris la parole pour faire le point sur divers sujets et faire avancer le débat sur les grands problèmes de la Guadeloupe, proposer des pistes.
Des intervenants pour mieux comprendre
Julien Mérion, politologue, a parlé de la question institutionnelle, Fred Réno, professeur de sciences politiques, a rappelé les expériences d’évolution institutionnelle dans l’Outre-mer français.
Les deux hommes sont connus pour leurs analyses brillantes. Ils ont élevé le débat.
Jean-Louis Francisque, maire de Trois-Rivières et président du Syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de la Guadeloupe (SMGEAG), a parlé d’eau et souligné qu’il allait prendre des mesures impopulaires (faire payer TOUS les usagers ?). Le thème de son intervention était son intention de « rebâtir le service public de l’eau. » Un travail de marathonien !
Tania Galvani, première maire adjointe de Pointe-à-Pitre, a porté le fer dans un gros problème : la précarité en Guadeloupe.
Une convention de qualité qui appelle d’autres débats dont le président Losbar a dit qu’ils se feraient, avec la population, dans les communes, afin que les Guadeloupéens participent au travail de réflexion sur ce que pourrait être la Guadeloupe de demain.
et les moyens d’y remédier. Qu’en pensent-ils ?