Politique. Descente de ministres en Guyane

Gérard Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Eric Dupont-Moretti, ministre de la Justice, Gabriel Attal, ministre de l’Action et des Comptes publics en charge des douanes, seront en Guyane le 30 septembre.

Ils assisteront aux Assises de la Sécurité, provoquées par Gabriel Serville, président de la Collectivité territoriale de Guyane.

Est-ce une nouvelle approche des Outre-mer ? Jean-François Carenco, ministre délégué, chargé des outre-mer qui vient en Guadeloupe tout de suite après le passage de la tempête tropicale Fiona, l’arrêté de catastrophe naturelle signé et publié une semaine après cet événement, des ministres qui se déplacent en force pour tenter de répondre aux problèmes de la Guyane…

On voudrait y croire…

Si Gérard Darmanin se déplace avec deux autres ministres,« c’est à la demande du président de la République. » Annonce faite devant la Commission des lois, dans le cadre des discussions de la LOPMI (comprendre loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur).

Des réponses. Et après ?

Gérald Darmanin a en effet constaté en Guyane « une délinquance extrêmement forte qui vient de plusieurs raisons : pauvreté évidente, des problèmes de drogues et de frontières ». Ajoutant : « Ce n’est pas un problème d’effectifs supplémentaires. Il y a 4 escadrons de gendarmerie à demeure, ce qui n’est le cas nulle part ailleurs, sauf à Mayotte », a-t-il insisté.

Davy Rimane, député de Guyane, avait interpelé le ministre sur les problèmes de sa région.

Il est vrai que les chiffres mis en avant par le parlementaire sont parlants : depuis le début de l’année, 30 homicides ont été commis en Guyane, Selon une analyse du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), le taux d’homicides est en Guyane de 11,2 pour 100 000 habitants entre 2016 et 2021, contre 1,2 en moyenne nationale. En 2021, 31 meurtres ont été recensés en Guyane, 42 en 2016.

Pour rappel, la LOPMI prévoir une augmentation des moyens du ministère de l’Intérieur à hauteur de 15 milliards. Avec un volet d’adaptations aux Outre-mer.

Dans la LOPMI, les projets d’investissements pour les Outre-mer portent entre autres sur de nouveaux outils technologiques pour lutter contre les trafics aux frontières, un pré-positionnement des moyens de la Sécurité civile pour apporter une réponse rapide en cas de risque naturel (comme les cyclones ou les séismes) ainsi que des plans de risques spécifiques à chaque territoire des Outre-mer.

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

Actualité

Politique

Economie

CULTURE

LES BONS PLANS​