Des dirigeants politiques des pays du continent américain, des représentants de la société civile et le secteur privé des différents pays prendront part au 9e Sommet des Amériques de ce 6 au 10 juin 2022 à Los Angeles, aux Etats-Unis. Des défis régionaux comme la migration, la santé et la résilience dans le contexte du Covid-19, l’énergie, les technologies, un nouveau partenariat économique entre les pays de la région constitueront le gros du menu du Sommet. L’annonce a été faite par de hauts responsables américains lors d’un échange téléphonique avec des journalistes de plusieurs pays du continent américain le 1er juin dernier.
La rencontre était animée par Juan Gonzalez, directeur principal du Conseil de sécurité nationale pour l’hémisphère occidental, et Brian A. Nichols, secrétaire d’État adjoint aux affaires de l’hémisphère occidental, Bureau des affaires de l’hémisphère occidental, au département d’État des États-Unis. Les deux diplomates ont présenté le sommet comme une opportunité pour que des dirigeants du continent américain débattent des problèmes communs aux pays de la région.
Selon les deux diplomates, les Etats-Unis entendent profiter du Sommet pour porter les dirigeants des pays du continent à se mettre d’accord sur nouveau programme économique qui sera bénéfique à tous. Ce nouveau programme économique ambitieux s’appuiera sur les accords de libre-échange existant dans l’hémisphère pour aider à redynamiser le commerce, en prenant en compte les questions d’équité et d’égalité, en soutenant la transition énergétique mondiale, et l’adoption de la technologie. « Des mesures concrètes seront adoptées lors du sommet pour s’assurer que nous allons de l’avant en nous appuyant sur les accords de libre-échange existants, a fait savoir Juan Gonzalez.
À cette fin, a-t-il poursuivi, nous adopterons un plan d’action qui appelle à réaffirmer notre engagement envers la Charte démocratique interaméricaine, y compris l’établissement de mécanismes pour relever les nouveaux défis liés à la démocratie ; soutenir le travail des missions d’observation électorale, donner suite aux engagements pris au 8e Sommet des Amériques de promouvoir la transparence, la responsabilité et la lutte contre la corruption ; renforcer la protection des défenseurs des droits de l’homme, des défenseurs de l’environnement, des membres de la presse et des lanceurs d’alerte ; accroître la participation de la société civile, du secteur privé et des nouvelles parties prenantes aux processus démocratique et à la prise de décision. »
La santé et la résilience dans le contexte de pandémie seront un autre point dans le menu du Sommet. Les États-Unis, selon Juan Gonzalez, proposeront que les dirigeants de l’hémisphère occidental adoptent une approche pangouvernementale pour résoudre les problèmes de santé systémiques en acceptant de rédiger un plan d’action sur la santé et la résilience à mettre en œuvre d’ici le 10e Sommet. Les composantes du plan d’action comprendront : l’expansion des services de santé de qualité centrés sur la personne et la communauté, le renforcement des programmes d’éducation et de formation dans le domaine de la médecine, la santé publique, la nutrition et la recherche en sciences biomédicales ; et examiner les systèmes financiers pour améliorer de manière plus efficiente, efficace, durable, équitable et transparente le financement public lié aux systèmes de santé.
La transition vers des énergies propres sera aussi abordée lors du Sommet. Nous discuterons, a-t-il indiqué, de la mise en œuvre des objectifs d’énergie renouvelable et des moyens par lesquels l’hémisphère peut partager les connaissances techniques et les meilleures pratiques pour placer les Amériques à l’avant-garde de la transition mondiale vers des énergies propres. Il s’agit notamment de collaborer avec le secteur privé et d’autres parties prenantes pour identifier les opportunités de fabrication ou de commerce de biens et services énergétiques propres ; favoriser les conditions favorables à la mise à grande échelle des énergies renouvelables.
L’autre point du menu du Sommet, ce sont les changements climatiques. Notre hémisphère, a déclaré Juan Gonzalez, renforcera ses engagements de longue date en matière de résilience et la capacité d’adaptation de l’hémisphère afin de résister aux impacts des changements climatiques et des phénomènes météorologiques extrêmes. Notre engagement politique régional sur notre avenir vert comprendra des mesures telles que : faire avancer la Déclaration des dirigeants de Glasgow sur l’utilisation des forêts et des terres pour arrêter et inverser la déforestation ; la diminution de la quantité de carbone émise par les activités d’utilisation des terres et l’augmentation du stockage du carbone ; exploiter le rôle des océans et d’autres masses d’eau pour atténuer le changement climatique, ainsi que lutter contre la pollution plastique des océans ; accélérer l’adaptation et la résilience au changement climatique en mettant en œuvre des plans ou stratégies nationaux d’adaptation.
La transformation numérique sera le dernier point dans le menu du Sommet. Les discussions porteront sur : la promotion de politiques visant à étendre l’accès à Internet, en particulier dans les communautés historiquement marginalisées, et à stimuler l’innovation numérique et l’inclusion sociale grâce à un accès accru aux services gouvernementaux numériques ; élargir le rôle de la technologie numérique dans la promotion d’une éducation de qualité, de la culture numérique et de la citoyenneté numérique ; accroître l’harmonisation réglementaire dans des domaines comme le commerce numérique.
M. Gonzalez : « Je suis donc ravi de prendre celui-là. Nous avons donc encore quelques considérations finales, mais je pense que nous informerons bientôt publiquement les gens de la liste d’invitation finale. Je pense que ce qui est vraiment important pour nous en ce qui concerne le Sommet, c’est pourquoi nous nous réunissons, et c’est de nous concentrer sur notre collecte. »
Répondant à une question sur la situation en Haïti, Brian A. Nichols n’a pas répondu clairement s’il y a des discussions spécifiques sur la situation en Haïti.
« Nous nous concentrons donc sur un certain nombre de choses qui profiteront à Haïti, notamment l’accès aux soins de santé », a-t-il révélé. Il a par ailleurs avancé que les engagements qui seront pris dans le Sommet autour de la démocratie profiteront à Haïti, surtout dans le contexte des prochaines élections.
Les diplomates répondaient diplomatiquement quand on les interrogeait sur l’absence de Cuba, du Nicaragua et du Venezuela sur la liste des invités au Sommet. « Il doit y avoir une décision finale », ont-ils répondu.
Source : Le Nouvelliste