Politique. Christian Baptiste veut être député de la seconde circonscription de Guadeloupe

Entourant Christian Baptiste, Jacques Bangou et Jocelyn Sapotille.

C’est fait ! Samedi 30 avril, Christian Baptiste, maire de Sainte-Anne (Guadeloupe), conseiller communautaire de la CARL, conseiller départemental, a déclaré officiellement sa candidature. Il l’avait fait officieusement, dans ces colonnes, cette fois-ci, c’est en pleine lumière !

Cadre choisi : Le Moule. Parce que le Saintannais a, outre Sainte-Anne, Le Gosier, Saint-François, La Désirade, Petit-Canal, Port-Louis Anse-Bertrand et Le Moule dans sa future circonscription. Et puis, aller chasser sur les terres de son adversaire, la sortante Justine Bénin, c’est de bonne guerre.

A savoir avant tout que Christian Baptiste est un homme de consensus. Jusqu’à présent — et on ne voit pas pourquoi cela changerait —, il a sa petite formation politique locale plutôt dynamique, la FARDS, et le soutien du PS, du PPDG et de groupuscules qui lui ont toujours fait une belle majorité dans les scrutins. Il a de même le soutien de la FRAPP d’Eric Jalton aux Abymes, dans la première circonscription. Mais, personne n’a jamais empêché Eric Jalton d’avoir ses sympathies politiques en dehors de son pré carré. L’aura réelle de l’un ne peut que faire du bien à l’autre…

Ensuite, il faut savoir que Christian Baptiste, éternel jeune homme — il a tout de même 59 ans —, a une réputation de sérieux. Sérieux qui s’est concrétisé par le satisfecit décerné par la terrible Chambre régionale des comptes (CRC), dernièrement, qui a loué sa gestion, lui qui a fait sortir la commune dont il est maire du rouge. Plus de déficit, une bonne gestion. Bravo, c’est très rare dans l’archipel (seule Marie-Yveline Pontchateau, du Baillif, en Basse-Terre, peut se targuer d’avoir eu le même commentaire de la CRC).

Fort de ces qualités et se disant qu’avec un beau parcours politique il est temps de grimper un cran dans la vie politique, d’influer plus et plus haut, Christian Baptiste a décidé de se présenter et d’être député de la Guadeloupe et de la Nation.

Un soutien de poids, Gabrielle Louis-Carabin, maire du Moule, ancienne députée.

Du beau monde pour venir l’écouter et l’encourager. Olivier Nicolas, secrétaire national aux Outre-mer du PS et premier fédéral en Guadeloupe était là. Mais aussi Gabrielle Louis-Carabin, maire du Moule, ancienne députée, Jocelyn Sapotille, maire de Lamentin, président de l’Association des maires, Éric Jalton représenté par Magali Marcin, Dominique Biras, Alix Nabajoth (tous deux candidats dans la première circonscription), Jimmy Fausta, Sylvie Chammougon-Anno, Jacques Bangou, fondateur du PPDG, Hubert Kiaba, Guetty Labuthie, Marlène Bernard, Jocelyne Virolan, Guylaine Jeanne (la suppléante de la députée sortante)… Médhi Keita, du Parti socialiste Guadeloupéen (PSG), était absent mais il soutient cette candidature. Du beau monde qui saura, le moment venu, secouer le cocotier !

« Votre présence m’encourage à continuer ce combat que j’ai engagé depuis une vingtaine d’années : être proche de ma population, à son service d’abord, au sein de la collectivité régionale, puis départementale et enfin au sein de ma ville, Sainte-Anne. »

C’était le grand moment du discours, toujours attendu par les observateurs qui en retiennent toujours des pépites.

Verbatim !

« Les résultats des élections présidentielles (en Guadeloupe, NDLR) donnent lors du 1er tour, la majorité à Jean-Luc Mélenchon et son Union Populaire, puis deux semaines plus tard au Rassemblement National de Marine Le Pen.
La présence de ces 2 partis politiques aux valeurs opposées, montre combien il y a une crise de la représentation, de la confiance des électeurs et des électrices qui votent dans un spectre aussi large et aussi contradictoire en à peine 14 jours d’intervalle.
Ceci nous oblige à nous questionner et assurément à nous remettre en cause.

Nos institutions démocratiques sont usées. »

La raison ?

« Le divorce entre les élus de tous bords et les citoyens et citoyennes est consommé.
C’est aussi la responsabilité des partis et des mouvements qui ne contribuent plus à développe
r une culture politique qui fondent le pluralisme démocratique.
J’alerte sur les risques d’un populisme ambiant qui « flatte » le peuple au travers des discours et des programmes mais qui ne mettent pas en avant un projet de société concerté autour de valeurs communes et d’un objectif collectif… »

Il est toujours bon de le rappeler :

« L’action publique n’est pas l’addition des intérêts individuels mais la mise en oeuvre d’intérêts collectifs.
Remettre des idées, des débats, des valeurs, de la concertation et du consensus en politique, est une des voies qui ramèneront assurément les citoyens et citoyennes à la construction commune de la
« polis », de la « cité », selon la vision grecque ancienne. »

Très applaudi, Christian Baptiste qui s’exclame :

« Ma vision est claire et je vous le dis sans détours :

  • Non ! Tous les élus ne sont pas « pourris »
  • Non ! Tous les élus ne sont pas en quête d’un mandat
  • Non ! Tous les élus ne sont pas entachés par des comportements malhonnêtes. Jene peux pas laisser dire et penser cela. »

Remettre l’intérêt collectif au premier plan, redonner plus de place aux citoyens, pratiquer la concertation sont essentielles.

Christian Baptiste renouvelle son soutien aux soignants suspendus bien malmenés par la crise sanitaire puis par la crise sociale. « A la violence de la crise sanitaire s’est ajoutée la brutalité d’un pouvoir vertical. »

Les réseaux sociaux en prennent pour leur grade, qui se sont substitués à la vraie information.

« Il faut dénoncer clairement cette défiance engendrée par des réseaux sociaux qui manipulent plus qu’ils n’éclairent la conscience citoyenne. Les hommes et les femmes politiques ne sont pas des « punching ball ». Le « bashing » auquel on assiste sur les réseaux sociaux, rajoute de l’angoisse par l’impossibilité de comprendre les véritables enjeux. Ils ne permettent pas de débattre sereinement. La crise de l’information vient aussi renforcer la crise démocratique. » Tssst. Les réseaux ce n’est pas de l’information !

Christian Baptiste, c’est sûr, connaît les dossiers, sait de quels maux souffre la Guadeloupe, saura plaider pour le pays à l’Assemblée nationale.

Le final de son discours (intégralité en pièce jointe) :

« Je veux rendre à la Guadeloupe sa force, sa sérénité, son unité.

Je veux donc être le candidat de l’apaisement;
Je veux être le candidat de la proximité ;
Je fais le pari de l’intérêt collectif ;
Je fais le pari de l’intelligence guadeloupéenne.

Je veux être le candidat qui agit « pour vous et avec vous ».

Applaudissements.

André-Jean VIDAL

Le discours dans son intégralité :

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