Christian Baptiste, député de la Guadeloupe, a réagi à la nomination de Michel Barnier au poste exposé de Premier ministre.
« Près de deux mois après les élections législatives, le président Emmanuel Macron a décidé de nommer Michel Barnier au poste de Premier ministre. Cette annonce survient dans un contexte de crise institutionnelle, consécutive à une dissolution inattendue et à une attente prolongée.
Alors que le Nouveau Front Populaire s’impose comme la première force à l’Assemblée nationale, le choix de Macron de nommer un Premier ministre issu d’un parti comptant à peine 47 membres constitue un véritable déni démocratique.
Ce mépris pour le verdict des urnes est inacceptable et démontre un profond manque de respect envers les millions de Français mobilisés durant les élections législatives.
De plus, en choisissant de confier les rênes du pays à un homme de droite, porteur d’une politique libérale, le président Macron fait fi du choix des Français. Ce choix est un signal inquiétant : il semble plus préoccupé par des manœuvres politiciennes que par l’unité et la cohésion de notre nation.
La continuité semble privilégiée face à l’alternance, un choix de gouvernance qui ne répond pas aux aspirations du peuple.
Toutefois, malgré ce remue-ménage institutionnel, je porterai une attention particulière à la vision que Michel Barnier aura des territoires d’Outre-mer. La nomination du ministre qui occupera la Rue Oudinot sera révélatrice de sa perception de nos régions.
Après trois ministres déconnectés des réalités locales, nous avons besoin d’un ministre qui comprenne véritablement les enjeux auxquels nos territoires font face.
Ces décisions ne peuvent rester sans réponse, nous exigeons un respect de la démocratie et des choix du peuple. »