Emmanuel Macron a parlé. Chef de l’Etat, il a prononcé ce mercredi 23 juin une allocution dans laquelle il s’est modestement félicité de sa réélection, mais aussi de l’élection d’une Assemblée nationale.
Que celle-ci soit composite et pas favorable à sa politique, il en fait son affaire. Il a invité les différents partis politiques à le rencontrer, puis à proposer des éléments de leurs programmes qui soient compatibles à ce qu’il souhaite faire pour la France.
Pas question de gouvernement d’union nationale, avec tous les partis. Plutôt une pêche aux dissidents des différents partis, qui pourraient venir rejoindre ses supporters afin d ‘avoir une majorité absolue… et balayer d’un revers de main tous ces partis qui l’indisposent.
Christian Baptiste, député de la Guadeloupe, a réagi : « Dans une démocratie le peuple est souverain. Dire que la France pourrait être ingouvernable, c’est rejeter les résultats du scrutin. Laisser paraître le spectre d’une dissolution n’est pas raisonnable. Il appartient au Président de la république de prendre toutes ses responsabilités pour gouverner selon la souveraineté populaire, qui ne lui a pas donné une majorité absolue; situation inédite. »