A la suite de la décision des magistrats parisiens de prononcer un non-lieu dans le dossier Chlordécone, l’indignation ne cesse de gagner du terrain. Après les élus de Guadeloupe et de Martinique, c’est au tour des mouvements nationalistes de l’Outre-mer de réagir.
Ils l’ont fait au travers d’un texte commun.
« Nous dénonçons avec la plus grande fermeté la décision honteuse des juges d’instruction de Paris de prononcer un non-lieu définitif dans le dossier d’empoisonnement au chlordécone des peuples guadeloupéen et martiniquais.
En cherchant à maintenir ce crime dans l’impunité, l’État français exprime une fois de plus son mépris absolu à l’égard de nos peuples.
Classé comme cancérigène possible par l’OMS, interdit aux États-unis depuis 1976 et retiré de la vente en France depuis 1990, le chlordécone a continué à être utilisé en Martinique et Guadeloupe jusqu’en 1993 et même au-delà.
Ce pesticide, commercialisé avec l’autorisation de l’État français — à la demande du lobby bananier des Békés en Martinique et des gros propriétaires fonciers en Guadeloupe — est à l’origine d’un scandale sanitaire et environnemental sans précédent qui a entraîné une pollution importante et durable des sols, des cours d’eau ainsi qu’une vague de cancers et d’autres pathologies graves.
La décision de non-lieu des juges parisiens devant un tel désastre discrédite la justice française et l’État colonial.
Elle appelle la solidarité totale de tous les peuples et notamment ceux encore sous domination coloniale française contre ce déni de justice et pour de justes réparations.
Non à l’impunité, Justice et réparation !
CORSE :
-CORSICA LIBERA
NOUVELLE-CALÉDONIE/KANAKY :
-FLNKS (Front de Libération Nationale Kanake et Socialiste)
GUADELOUPE :
KSG (Komité pou Sové Gwadloup)
GUYANE :
MDES (Mouvement de Décolonisation et d’Émancipation Sociale)
MARTINIQUE :
MODEMAS (Mouvement des démocrates et écologistes pour une Martinique souveraine)
PALIMA (PArti pour la LIbération de la MArtinique)
POLYNÉSIE :
Tavini huiraatira