Mercredi 25 et jeudi 26 septembre, Ary Chalus a assisté aux congrès des régions de France, à Strasbourg.
Le président Chalus a pu suivre l’intégralité des différents débats et échanger avec ses homologues.
Le président a insisté sur plusieurs points : la simplification, notamment du FSE, pour accentuer les aides et les programmes de formation, le développement de la coopération régionale, la sanctuarisation d’Interreg et la facilitation de la cohérence avec les autres fonds européens.
Le discours d’Ary Chalus dans l’atelier : pour une politique de cohésion ambitieuse, donne le ton.
« L’Europe, c’est avant tout les citoyens ! C’est chacun d’entre-nous ! Les valeurs européennes, valeurs sur lesquelles sont bâtis les traités fondateurs de l’union européenne, sont partagées pas les citoyens des RUP ! Aujourd’hui, s’il nous semble utile de le rappeler, de le répéter, c’est peut-être pour s’assurer que personne n’oublie les formidables avancées que l’on doit à la construction européenne. La politique de cohésion est l’expression même de la solidarité au cœur du projet européen. C’est une politique structurelle de rattrapage qui œuvre à réduire les inégalités entre les régions les plus développées et celles qui sont en retard de développement économique. Mais gardons clairement à l’esprit les mots de Robert Schuman « L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble: elle se fera par des réalisations concrètes créant d’abord une solidarité de fait.» L’Europe, c’est donc la concrétisation de cette solidarité et nous devons témoigner de ce qui a été accompli, tout en poursuivant avec détermination le travail. La diversité des réalisations témoignent à quel point l’Europe fait partie intégrante du quotidien de nos territoires ; même ceux situés à plus de 7000 km et ce depuis quelques décennies déjà. Pour autant, aujourd’hui plus que jamais, l’actualité et les débats électoraux de ces derniers mois ont montré l’ampleur de la défiance vis-à-vis de l’Europe. Cette défiance, s’exprime dans nos territoires mais ici, sur le continent, nous pouvons aussi constater certains mécontentements. Les besoins des RUP en infrastructures de base dans les domaines si essentiels comme les transports, l’eau, l’énergie, les déchets, la santé, l’éducation et le numérique restent prioritaires. Cela justifie que l’on soit vigilants à ne pas fragiliser le lien entre la solidarité européenne et les citoyens ! L’Europe doit, dans le cadre de sa politique de cohésion, maintenir son ambition solidaire. Les défis auxquels sont confrontés les groupes de population les plus vulnérables, notamment dans les RUP nécessite des réponses adaptées. Les dernières crises conjoncturelles telles que l’a démontré l’étude sur l’impact de la covid 19 dans les RUP menée par la Commission européenne en 2021 ont conclu à une très forte vulnérabilité des RUP, ce qui freine considérablement les progrès en termes de cohésion économique et sociale dans nos petits territoires. Enfin, de nouveaux défis tels que la problématique démographique, très contrastée selon les territoires, touchent particulièrement la Guadeloupe avec un déclin de sa population. Nous perdons près de 3 000 habitants par an en raison de l’exode des jeunes sans possibilité de revenir sur le territoire faute d’opportunités d’emploi ou de logement. Ce défi doit également être adressé dans la nouvelle politique de cohésion. Nous proposons d’approfondir l’approche territoriale de la politique de cohésion et de garantir un plus grand pragmatisme dans la gestion des fonds afin que cette politique puisse continuer à s’ajuster au plus près des besoins et optimiser les potentialités de nos territoires. La situation démographique, très différente par exemple en Guyane, à Mayotte et à Saint-Martin démontre que les réponses doivent nécessairement être différenciées au plus près des réalités de chaque territoire. Chaque territoire a ses propres particularités, avec des handicaps à compenser et des avantages compétitifs à mettre au service de tous. Le cadre des réformes européennes post 2027, ne peut être envisagé sans un rappel salutaire au principe de subsidiarité qui appel à un renforcement du partenariat dans le cadre de la gouvernance multiniveaux. »