Policiers et commerçants ont manifesté contre l’insécurité à Basse-Terre

contre l'insécurité à Basse-Terre

Une trentaine d’agents de l’unité du Syndicat Général Police FO de Guadeloupe étaient rassemblés ce lundi 13 juin devant le commissariat de police, rue de la République à Basse-Terre.

Ils étaient là d’abord pour rendre hommage à leur collègue Steeve Séguis, récemment décédé dans l’exercice de ses fonctions. Mais aussi, pour protester contre l’insécurité « grandissante et permanente » qu’ils disent constater dans le chef-lieu et en réaction à « l’immobilisme des élus et de la direction générale de la police nationale » face à la dégradation de la situation.

Selon Christian Vainqueur, secrétaire national délégué pour la région Antilles-Guyane du SGP Police FO, les policiers de Basse-Terre ne sont plus en mesure d’assurer convenablement la sécurité des biens et des personnes de manière optimale, faute de moyens humains et matériels. « Les services de police nationale de Basse-Terre comptent environ 60 personnes. Il en faudrait le double, estime-t-il, pour protéger la population comme elle y a droit. »

Des commerçants solidaires

Plusieurs représentants de l’Union économique du Sud Basse-Terre (UESBT) étaient présents aux côtés des policiers pour réclamer « une meilleure prise en compte des difficultés que connaissent les acteurs économiques de Basse-Terre, liées à la dégradation de la sécurité en ville ». Récemment, deux commerçants ont été braqués dans leur magasin…

« Nous sommes particulièrement inquiets de la dégradation de la situation, a indiqué Nathalie Edo, présidente de l’UESBT, tant pour nos ressortissants commerçants et artisans, que pour nos clients. Il est normal qu’en pareille circonstance, nous fassions preuve de solidarité avec les représentants des forces de l’ordre. »

Bientôt la vidéosurveillance dans le chef-lieu

De son côté, le maire de Basse-Terre, André Atallah, a indiqué tout mettre en œuvre pour sécuriser le chef-lieu. « La municipalité est convaincue que la sécurité urbaine constitue un enjeu d’attractivité pour le territoire », précise-t-il dans un communiqué. Un courrier a été adressé aux autorités de l’Etat le 7 avril pour exprimer son inquiétude.

Une réunion s’est par ailleurs tenue le 10 juin avec la préfecture, la direction territoriale de la police nationale, la direction territoriale de la sécurité publique, et la police municipale. Il s’agissait d’envisager un renforcement des moyens à la hauteur des enjeux de maintien de la qualité de vie dans le chef-lieu.

Dans le courant de l’année 2022, la ville de Basse-Terre mettra notamment en place la vidéosurveillance. Le conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance devrait également être réactivé.

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