En Guadeloupe, l’opération citoyenne de nettoyage des quartiers de la ville de Pointe-à-Pitre s’est couplée, cette année, à une plantation de pois, sous l’impulsion du Dr Henry Joseph, parrain de la manifestation.
Initiée par Harry Durimel et son équipe municipale dans les quartiers de la ville, l’opération Annou mèt Lapwent bèl, s’est déroulée pour la 3e fois ce dimanche 23 avril. Dès 6 heures, les premiers bénévoles étaient mobilisés, dans les quartiers et au QG, sur l’esplanade de l’hôtel de ville. Equipés, jeunes et moins jeunes bénévoles, associations, artistes, partenaires de l’opération étaient à l’œuvre pour arracher les mauvaises herbes, collecter les déchets, balayer…
Si l’essentiel du nettoyage qui a nécessité de mobiliser des engins spécifiques avait été assuré en amont, ce dimanche, en différents lieux, notamment à la gare routière de Dubouchage, qui connaît une activité très dense en semaine, et à Darboussier, trois associations (Amical Club Darboussier, 50/50, Île y a), employés municipaux, élus, étaient aux côtés des bénévoles du quartier.
Un défi pour les quartiers
« L’objectif est de mettre les lieux en état les lieux en enlevant les déchets, à Dubouchage et à Darboussier », précise Jean-François Arnolin, président de l’Amical Club Darboussier et responsable de l’organisation de la manifestation.
Pour encourager cette action citoyenne qui s’inscrit dans le paysage, un concours d’embellissement des quartiers accompagne cette troisième édition. Les résultats de ce nouveau défi baptisé Oplibèlkoté seront communiqués le 2 mai.
« Pwatapit », un atout pour demain
En plus du nettoyage et de l’embellissement des quartiers, Pointe-à-Pitre investit résolument sur l’avenir. Avec le Dr Henry Joseph, parrain de la 3e édition d’Annou mèt Lapwent bèl, les participants à l’opération de nettoyage ont aussi planté des pois locaux dans plusieurs lieux de la ville (Mortenol, Dugommier, rues Vatable/François-Arago…), en commençant par un espace près de l’hôtel de ville.
« Nous sommes sur une trajectoire qui a pour objectif de faire de Pointe-à-Pitre une ville plus propre, prospère, dynamique, rappelle Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre. Dans un contexte de raréfaction des produits biologiques et de guerre, on ne peut pas prendre le risque de se retrouver sans rien à manger. Le Dr Henry Joseph nous a proposé un concept génial, Pwatapit, pour montrer aux citoyens qu’en plantant aujourd’hui, nous pourrons récolter nos pois en fin d’année. »
Cécilia Larney
Au jardin de 50/50
Une démarche vers l’autonomie alimentaire, que l’association 50/50 (rue Raspail), partenaire de l’opération Annou mèt Lapwent bèl, avec l’Amical Club Darboussier et l’association Ile y a, avait déjà initiée avec un jardin partagé. Il comprend des cocotiers, des maracudjas, de la canne à sucre, des pois d’Angole, auxquels l’association a ajouté d’autres variétés.
« L’entretien du jardin et du local est assuré toute l’année par les membres de l’association 50/50, depuis l’initiative prise par l’ancien président et l’association KBM, explique Stella Spéno, secrétaire. Nous continuons pour créer un vrai jardin créole avec des plantes médicinales, et un jardin vivrier. »