A la surprise générale, ce 17 janvier, un anniversaire a réuni plus de 200 personnes dans une des criques des Anses d’Arlet, à Grande Anse, en Martinique. Pourtant, les rassemblements de plus de six personnes sont toujours interdits, crise sanitaire oblige. Beaucoup des présents ne portaient d’ailleurs pas le masque de rigueur.
Par bateau, toute une foule a déferlé dans la baie des Anses d’Arlet, avant de mettre l’ambiance côté plage. Avec les « vidés » sauvages observés ces derniers jours, c’est là un signal clair de la lassitude des mesures sanitaires de la part de la population martiniquaise. Voire un aveu, alors que la campagne de vaccination, mise progressivement en œuvre, prend petit à petit ses marques. Il faut aussi signaler que la période de carnaval qui s’annonce laisse véritablement planer un doute sur la tenue de la discipline générale sur l’île. Une prolongation aussi de la défiance de la population générale à l’égard des mesures prises depuis dix mois maintenant, avec un reconfinement à la clé.
Des comportements jugés irresponsables
Tout ce temps de réclusion aurait-il eu raison de la bonne garde martiniquaise ? Est-ce juste un temps d’indiscipline lié à l’arrivée des jours gras ? Les conséquences pour l’ensemble de la population ont-elles compté pour ces groupes, dans le cas où ces moments « privilégiés » s’avéreraient dramatiques en termes de retombées sanitaires, voire de propagation du virus ? Qui peut dire ? Ce dont on est sûr, c’est que le raisonnable a valeur d’essentiel en cette période difficile de pandémie, et que l’avenir seul dira les limites de tels comportements, le ravage peut-être de ces égarements. Pour sa part, la préfecture « condamne tout comportement irresponsable sans aucune distanciation, ni port du masque ». Elle rappelle que « la circulation virale est toujours active sur l’ensemble de la Martinique » et qu’« il est nécessaire de respecter les mesures de protection dans la lutte contre l’épidémie de la covid-19, y compris dans le cadre familial et amical. »
Rodolf Etienne
