Plénière au Département. « Penser Guadeloupe, agir Guadeloupe, mais surtout croire en elle »

Ce lundi 7 février, première plénière de l’année au Conseil départemental. Les grandes orientations budgétaires étaient au menu de cette session d’une demi-journée. 

Guy Losbar, président du Conseil départemental.

Dans son discours introductif* (en intégralité, voir plus bas), Guy Losbar, président du Conseil départemental, rappelle que les discussions sur les orientations budgétaires serviront à élaborer le premier budget du Conseil départemental de la mandature. 

C’est un discours enthousiaste, plein d’espoirs, dans un climat lourd de menaces : la guerre en Europe et ses conséquences économiques, la crise sanitaire et sociale.

Crise sanitaire et sociale qui a donné lieu à une dynamique, tous partis confondus, des élus pour faire des propositions, adopter « une attitude conquérante. »

La quorum atteint, les débats se sont engagés. Le volet social du budget est important.

« Là où il y a une volonté, il y a un chemin. » Cette phrase, simple, résume l’état d’esprit volontaire, que le président du Conseil départemental entend partager avec tous les élus. 

Il faut revoir les rapports de l’Etat avec les Outre-mer, ce que le président Losbar a pu dire aux personnalités nationales rencontrées dernièrement : Emmanuel Macron, président de la République, Gérard Larcher, président du Sénat, Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale. Il pense avoir été entendu. 

Guy Losbar rappelle le contrat moral qui le lie à Ary Chalus, ce contrat de convergence entre Région et Département pour aller de l’avant, « penser Guadeloupe, agir Guadeloupe. »

Cette convergence, elle doit être celle des élus des deux assemblées, mais aussi des administrations de ces collectivités. 

Les jeunes, les chômeurs, les femmes, les aînés, les handicapés, la famille, seront au cœur des préoccupations du Conseil départemental. Mais aussi les porteurs de projets, « ceux qui ont des idées mais ne disposent pas toujours de l’ingénierie nécessaire. » Le département et ses techniciens sont là pour aider.

Le dossier de l’eau, aussi, en liaison avec la Région, sera au centre des discussions. Déjà, il faudra voter une garantie à l’emprunt que va contracter le SMO. Garantie de 50 millions d’euros, « décision lourde au plan financier », souligne justement le président Losbar.

Le développement de l’agriculture, de la pêche, exigent des efforts de planification des élus, de l’administration, de la société civile. 

Tout ceci dans un monde difficile, une économie dont les filières sont préoccupantes, impactées par la crise sanitaire et sociale. 

Pour tous les secteurs déclinés par le président du Conseil départemental, il y a un, deux ou trois élus chargés du dossier. « Il nous faut aller vers… » Vers la population guadeloupéenne, en n’oubliant jamais qu’il faut « bien agir avec la population. »

Les ports, les aérodromes départementaux vont être mis en réseau, pour plus de rationalité. Afin que ces infrastructures deviennent des moteurs de développement. 

Le budget du Conseil départemental ? 770 millions d’euros dont 100 millions pour l’investissement et la relance de l’économie.

« Penser Guadeloupe, agir Guadeloupe, mais surtout croire en elle », martelle le président Losbar.

De retour à l’ordre du jour, les élus passent aux orientations budgétaires. 

Elie Califer, président de la Commission Finances et Patrimoine, lit son rapport. 

Il décline les lignes de force du contexte économique et financier : 

. l’environnement économique qui enregistre un regain d’activité dans un contexte d’inflation

. la hausse des matières premières (dont les hydrocarbures)

. le climat d’incertitude quant à l’économie mondiale liée à la guerre en Ukraine

. les concours financiers de l’Etat en hausse cette année.

Ce sont les données qui vont influer sur le budget primitif.

Les enveloppes sont les suivantes :

. Les politiques de solidarité : 436 M€ dont l’insertion : 290 M€
« Il faut travailler à une meilleure lisibilité, avoir une communication de proximité, travailler avec la Région pour porter l’information ;

             . Personnes âgées et handicapées : 129M€

             . Enfance : 67M€

             . Tourisme : 1,3M€, Culture : 12M€ (sites patrimoniaux et environnementaux, culturels)

             . Environnement : 3M€ (développement durable)

             . Sport : 1,3M€

             . Habitat : 5,6M€

             . Sécurité : 26M€ (SDIS)

L’investissement c’est 105M€ (basé sur l’équité territoriale) dont 65M€ pour l’équipement

La part départementale pour la relance c’est 86M€ d’engagements :
– Poursuite du programme de travaux engagés : 44,3M€
– Inscription de crédits nouveaux : 25,6M€, dont :
. Ports : 6,8M€
. Aéroport Désirade : 3M€ 
. Ouvrages d’art : 10M
– Poursuivre les travaux sur le réseau routier : 12M€
– Eau : garantie 50M€
– Bâtiments administratifs et sociaux : 10,2M€
– Collèges : 18M€

« Il y avait des restes à réaliser à hauteur de 148M€, ce qui nous donne une latitude de plus de 250 M€. »

Ces petites phrases pleines de sens ont été prononcées avec solennité par Guy losbar. 

« Les dossiers, notamment ceux de l’habitat, traînent, les gens sont en souffrance. Notre let motiv c’est d’aller plus vite pour trouver des solutions. Derrière chaque dossier, il y a une personne qui souffre. »

« Il va falloir repenser des dispositifs de politiques publiques, en s’appuyant plus sur le milieu associatif en multipliant bien sûr les contrôles, puisque nous sommes sur fonds publics. »

« Nous vendons mal nos politiques publiques, nous communiquons mal sur nos réalisations. La population ne sait pas ce que nous faisons », relève Adrien Baron.

« Le savoir-faire et le faire-savoir sont importants. Le problème que nous avons c’est le temps de réaction. Nos actions mettent du temps à se mettre en œuvre. Il faut, pour avoir de la crédibilité, être performants. Supprimer ces délais qui pénalisent l’action du Département », répond le président Guy Losbar.

La nomenclature budgétaire et comptable du référentiel M57, qui s’applique de plein droit aux collectivités d’Outre-mer, à la Corse, aux métropoles et à Paris, est mise en œuvre cette année 2022 en Guadeloupe.

Elie Califer en explique les subtilités.

Jean-Philippe Courtois aborde un autre thème, celui du linéaire de la voirie départementale. 

Il faut réviser ce linéaire de voirie départementale. Des routes ont été versées au Département. Qu’on retienne que la longueur totale de cette voirie est de 584 546 mètres.

La plénière est cloturée.

Le discours du président Losbar :

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