Philippe Vigier attentif à la mise en œuvre du plan Eau Guadeloupe

« J’apprécie cette façon de travailler, Etat, Région, Département, syndicat de l’eau. C’est un modèle. Dans l’Hexagone, cette synergie n’est pas toujours évidente et vous avez trouvé cette synergie pour le bien-être de vos populations. »

Philippe Vigier sur le plan Eau Guadeloupe :

@AJV

Si l’eau a clôturé cette visite de travail de deux jours, cette deuxième journée a été un véritable marathon : visite à l’Hôtel de Police, aux Abymes, rencontre avec les socioprofessionnels au CWTC de la Pointe Jarry, à Baie-Mahault, visite à la Désirade pour constater les dégâts de la queue de l’ouragan Tammy, retour sur le continent pour une rencontre avec Sylvie Gustave di Duflo, présidente de l’Office Français de la Biodiversité et présidente de l’agence régionale de la Biodiversité de la Guadeloupe.

Enthousiaste, le ministre délégué aux Outre-mer pour son deuxième jour de visite en Guadeloupe, avant, ce matin, de gagner par la voie des airs, Saint-Martin et Saint-Barthélemy.

Après cette matinée copieuse, le ministre délégué s’est rendu à Capesterre Belle-Eau, en mairie où, accueilli par Jean-Philippe Courtois et le conseil municipal, il a signé le COROM : 700 000 euros de l’Etat pour soutenir les finances communales, sur les trois prochaines années. 2,1 million d’euros, quand vous avez hérité d’un déficit de plus de 10 millions d’euros, que vous avez divisé en trois ans par deux celui-ci, que vous avez des ambitions pour votre commune et sa population, ce n’est pas négligeable.

La signature du COROM :

Xavier Lefort, préfet de Région, Philippe Vigier, Jean-Philippe Courtois, maire de Capesterre Belle-Eau @AJV

Le ministre délégué a rendu hommage au jeune maire, Jean-Philippe Courtois, au secrétaire général, sous-préfet de la Basse-Terre, Maurice Tubul, qui a instruit avec ses services le dossier COROM, au préfet de région, Xavier Lefort, qui encourage ces COROM, comme son prédécesseur. Avec eux, à la table d’honneur, Jean-Yves Le Gall, directeur régional des Finances publiques, qui a pour mission de veiller à ce que tout se passe bien quand il s’agit de faire circuler les fonds d’Etat.

Une fois ce COROM signé, Philippe Vigier a été conduit jusque chez M. Touvain, exploitant agricole installé dans les hauteurs de Capesterre Belle-Eau, à l’Habituée, qui fait des salades, des plantes aromatiques dont la Guadeloupe est si riche. Un grand bol d’air frais et de verdure avant de reprendre la route vers la sud Basse-Terre.

Sur une exploitation agricole :

Petits plans deviendront grands @JD

Le sud de la Basse-Terre a payé son lourd tribut habituel aux intempéries : une pluie et ce sont des coulées d’eau et de boue sur les routes… Un ouragan, même si en l’espèce il s’agissait, avec Tammy, de sa queue, grosse d’orages, de vents et surtout de pluies incessantes, c’est la catastrophe.

Cette catastrophe, le ministre l’a constatée à Vieux-Habitants où l’attendaient, près du pont de Beaugendre, outre Maurice Tubul, sous-préfet d’arrondissement, Ary Chalus, président de Région, homme des travaux routiers et des ponts (une passion !), Jules Otto, le maire de Vieux-Habitants.

Que venaient-ils voir ? Un pont, cinquante ans d’âge, jamais entretenu, emporté pour moitié par les flots et les roches arrachées aux montagnes voisines. Le ministre a constaté l’étendue des dégâts et compris qu’il y a un gros problème en Guadeloupe : 70% des ponts sont anciens et prêts à prendre la poudre d’escampette à la moindre secousse sismique un peu forte, au moindre ouragan arrosé. Mais, on roule tranquille sur ces ponts branlants.

Le ministre n’a pas froid aux yeux qui passe la rivière sur une poutre, ce qu’il reste d’un pont de béton :

Le pont important pour cette section de Beaugendre, devraitêtre reconstruit sous peu avec le soutien de la Région. @AJV

Ary Chalus a l’âme d’un bon Samaritain. A Vieux-Habitants, il y a le rejeton d’une vieille famille de producteurs de café, qui exploite une caféière (ici, il s’agit d’un endroit où on torréfie et ensache le café) située malencontreusement en bord de rivière.

Philippe Chaulet, gérant de Cafés Chaulet, accueille le ministre :

La rivière en question s’appelle… la Grande rivière. Il y a un an, pour le passage de la tempête tropicale Fiona, la rivière, grossie hors de mesure, a emporté la moitié de l’usine.

Un an plus tard, la fameuse queue de Tammy a failli recommencer le cauchemar. Ce que Philippe Chaulet, gérant des Cafés Chaulet, entreprise familiale emblématique, a mis une année à remettre en état — sans licencier un seul salarié — a failli passer à la baille une seconde fois.

La faute à… un enrochement, arraché il y a un an, jamais refait. C’est la Guadeloupe. Devant le ministre, le préfet, le maire, le président de Région, Philippe Chaulet a redit, avec moins de vigueur, ce qu’il a dit il y a une semaine : l’enrochement, si les autorités ne prennent pas leur responsabilité, il va le faire lui-même, sur fonds propres.  

L’enrochement devra être refait rapidement. @AJV

D’autant que c’est un ancien salarié d’une entreprise qui a réalisé la plupart des enrochements sur la côte de la Basse-Terre. Enrochements qui eux tiennent le choc, contrairement à celui de la Grande rivière !

Dernière étape, comme nous le disions plus haut, à Beauvallon, quartier de Basse-Terre qui abrite l’usine de production de l’eau pour la commune.

Accueil par le maire, le Dr André Atallah, par président du SMGEAG, Jean-Louis Francisque, du directeur général du SMGEAG, Marcus Ag-Bekodo, des techniciens du syndicat.

Guy Losbar, président du Conseil départemental, a rappelé au ministre le synergie mise en place pour faire accélérer les travaux sur les réseaux d’eau, ceci grâce à un fonds commun de plus de 300 millions d’euros, abondé par l’Etat, la Région, le Département, le SMGEAG.

Guy Losbar a aussi rappelé qu’il y a un planning des travaux et que, tous les trois mois, chaque partie reviendra, devant les Guadeloupéens, pour dire ce qui a été fait, ce qui reste à faire. Cette promesse faire il y a une semaine à Port-Louis, sera tenue, ainsi l’a affirmé Marie-Luce Penchard, vice-présidente de la Région, qui était à Port-Louis représentante de la Région.

Elle parlait alors au nom du président Chalus qui, devant le ministre, lui a donné la parole une seconde fois.

Conforté dans cette mission difficile qui lui a été confiée par ses pairs les élus, Jean-Louis Francisque a pris le micro pour dire sa détermination et celle des équipes du SMGEAG.

Le ministre délégué aux Outre-mer, Philippe Vigier, a dit qu’il surveillerait l’avancée des travaux. On le comprend. Ils coûtent si cher !

André-Jean VIDAL
aj.vidal@karibinfo.com

Hors programme

Une séance de travail entre le ministre et les maires de la communauté d’agglomération Grand Sud Caraibe en fin de journée.
Les sujets évoqués ont été nombreux, tels que la situation financière de l’agglomération, le plan de prévention des inondations, le développement économique du Sud Basse-Terre et la gestion des sargasses.

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