Plus riche, plus influent que ses concurrents, Pfizer s’est imposé comme le numéro 1 au royaume de Big Pharma grâce à son vaccin contre le covid-19.
Un chiffre d’affaires record de 100 milliards de dollars l’année dernière. Un PDG qui négocierait en direct avec les chefs d’Etat ou de gouvernement. Mais, aujourd’hui, l’image de la multinationale américaine Pfizer s’est brouillée. Au temps de l’espérance a succédé celui de la défiance. De « sauveur » du monde, le laboratoire serait maintenant perçu comme un « profiteur de crise » par ses nombreux détracteurs.
De Paris à Washington, les critiques pleuvent
Manque de transparence sur les contrats, mystérieux SMS échangés entre la présidente de la Commission Européenne et le patron de Pfizer, soupçon d’optimisation fiscale, peur des effets secondaires : de Paris à Washington en passant par Bruxelles, les critiques pleuvent contre le géant pharmaceutique, ses dirigeants et leurs méthodes commerciales.
Alors faut-il avoir peur du « grand méchant labo » dont la seule évocation du nom met en ébullition toute la sphère complotiste ?
Des découvertes totalement inattendues
Affaire Bextra aux Etats-Unis, accusations d’essais cliniques illégaux au Nigéria, l’histoire de Pfizer est jalonnée de retentissants scandales, d’indemnisations-record qui se chiffrent en milliards pour les victimes. Mais, cette entreprise fondée à la fin du XIXe siècle par deux Allemands installés à New York s’est aussi bâtie sur des découvertes parfois totalement inattendues. Comme le succès de son célèbre Viagra né de recherches médicales… pour lutter contre certains troubles cardiovasculaires.
En Angleterre, les équipes de Complément d’enquête ont retrouvé deux de ses inventeurs. La pilule bleue de Pfizer a bien fait la fortune de l’entreprise mais pas celle de ces deux chercheurs et de leurs collègues. Bien au contraire.
Jeudi 13 avril, à 23.00, sur France 2