L’Ageps*, établissement pharmaceutique de l’Assistance publique, dont les missions – et effectifs – ont été réduits ces dernières années, a été autorisé à produire des médicaments en pénurie.
Rejoignant une recommandation de la commission d’enquête du Sénat sur la pénurie de médicaments et les choix de l’industrie pharmaceutique française formulée en juillet, le ministre de la santé et de la prévention a annoncé autoriser l’établissement pharmaceutique de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris, l’Ageps, à produire des médicaments en pénurie.
Sonia de La Provôté et Laurence Cohen, respectivement présidente et rapporteure de la commission d’enquête, soulignent que cela suppose « d’arrêter le démantèlement des capacités de production de l’agence ».
Depuis 2018, le choix a été fait d’externaliser la production au profit de d’équipes extérieures et de concentrer ses activités sur les missions de contrôle et de recherche.
Développer une politique d’emploi
« Cette politique a eu des conséquences importantes en termes d’emploi, poursuivent les députées. Parce que la mobilisation de la production publique peut jouer un rôle essentiel dans la lutte contre les pénuries de médicaments, il est indispensable d’interrompre dès à présent les suppressions des emplois liés à la production de médicaments en son sein ».
Enfin, la commission demande de « mettre en chantier, sans délai, une nouvelle politique d’emplois pour les années à venir afin que les actes soient en conformité avec les annonces du gouvernement dès 2024 ».