L’aide à la pêche, l’insertion et la formation des jeunes, domaines de compétence au cœur des priorités de la collectivité régionale, étaient parmi les sujets à l’ordre du jour de la commission permanente qui s’est déroulée le 6 mai 2021 sous la présidence d’Ary Chalus.
Des aides individuelles pour les professionnels de la pêche
Pour aider les professionnels à se structurer, la collectivité propose une aide forfaitaire de 400 euros, destinée aux entreprises assujetties au régime fiscal microBIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux ) et de 800 € pour les entreprises soumises au régime réel simplifié d’imposition. 14 entreprises en microbic bénéficieront ainsi de ce dispositif suite à la délibération de la commission permanente de ce jour.
16 entreprises de pêche bénéficieront également d’un soutien de la collectivité pour réaliser leurs investissements (hors motorisation) pour un montant total de plus de 160 000 euros. Rappelons que le taux d’aide peut aller jusqu’à 75% du projet avec une bonification de 3000 € pour les pêcheurs de moins de 40 ans.
Ces subventions, versées pendant l’année aux socioprofessionnels éligibles qui en font la demande, s’ajoutent à deux dispositifs exceptionnels mis en place récemment par la Région Guadeloupe pour soutenir cette filière en difficulté.
Il s’agit tout d’abord du dispositif exceptionnel de compensation des surcoûts pour un montant total de 174 000 euros destiné à régler les 45 dossiers déposés dans le cadre du Plan de Compensation des Surcoûts (PCS) du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP).
Par ailleurs, un dispositif d’aide exceptionnelle en faveur des entreprises de pêche et d’aquaculture est aussi proposé afin de surmonter la crise qu’elles traversent. Le montant global de cette aide exceptionnelle s’élève à 1 700 000 euros et concerne 504 marin-pêcheurs.
La collectivité régionale
continue de miser sur l’insertion
La Région Guadeloupe confirme son implication aux côtés des publics les plus éloignés de l’emploi en intégrant des clauses d’insertion sociale dans les marchés publics qu’elle conclut avec les entreprises retenues suite à un appel d’offres.
Les titulaires des marchés seront ainsi tenus de consacrer une partie de leur activité sur place à des jeunes ou à des publics en difficulté. La Région s’appuiera à ce titre sur l’expertise d’Alliance Ville, une association qui intervient depuis 2005 sur la promotion et le développement des clauses sociales dans les marchés publics et la professionnalisation des acteurs territoriaux. Elle met également en œuvre une animation nationale et territoriale des facilitateurs des clauses sociales. Cette adhésion permettra d’accéder à une multitude de services tant sur l’information, l’accompagnement et l’ingénierie en la matière.
Par ailleurs, sollicitée par Cap excellence, la Région Guadeloupe est signataire d’un protocole d’accord relatif à la mise en œuvre du plan local pour l’insertion et l’emploi (PLIE) qu’elle accompagnera à hauteur de 260 000 €.
Le PLIE prévoit la mise en place de 12 types d’actions à destination d’un effectif cible de 750 personnes qui seront accueillies dans le cadre d’un parcours d’insertion sociale et professionnelle. Parmi les actions mises en place seront proposées des formations d’animateur du tourisme, des formations aux métiers de l’accompagnement des séniors aux métiers du spectacle. Tous les participants du PLIE bénéficieront d’un accompagnement social et professionnel.
Remobiliser des jeunes autour
d’un projet d’insertion professionnelle
L’association Saint-Jean Bosco porte le projet Bosco Initiative Jeunesse 2, qui a pour objectif principal d’accompagner, sur la période 2018-2020, 180 jeunes qui ne sont ni en études, ni en emploi ni en formation, afin de les remobiliser individuellement sur un projet d’insertion professionnelle durant une période de six mois.
Cette initiative a pour objectif de contribuer au renforcement de l’employabilité de ces jeunes en misant notamment sur des actions ciblées d’accompagnement.
Ce projet financé à hauteur de plus de 100 000€ par la collectivité régionale, s’inscrit dans le cadre du programme européen Initiative pour l’emploi des jeunes (IEJ) dont la région Guadeloupe est autorité de gestion. Il est cofinancé à 92% de son plan de financement par le Fonds social européen (FSE) et l’IEJ.
Une première phase s’est déroulée au profit de 44 jeunes sur la période de septembre 2018 à octobre 2019, avec le soutien financier de la Région Guadeloupe.
Celle-ci s’était engagée à poursuivre son accompagnement sur la seconde phase du projet prévue sur la période de novembre 2019 à décembre 2020 qui a, par ailleurs, été inscrite dans le Plan action Jeunesse initié en novembre 2019 par la Région Guadeloupe.
Un tutorat social pour des bénéficiaires
de contrats en alternance
Pour les jeunes et ceux qui sont les plus éloignés de l’emploi, le passage d’une formation à un emploi constitue un parcours souvent semé d’embûches. A ce titre, le Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification (GEIQ) Archipel Guadeloupe a mis en œuvre un « tutorat social » au profit des bénéficiaires de contrats en alternance et en parcours d’insertion professionnelle. Le GEIQ organise ainsi une alternance entre apprentissages théoriques et situations de travail concrètes en recourant très majoritairement à des contrats de professionnalisation, des contrats d’apprentissage ou encore des Contrats à Durée Déterminée d’Insertion (CDDI), dans le cadre de chantiers d’insertion, comme support des parcours.
A ce titre, le partenariat entamé avec la Région Guadeloupe depuis 2009 a permis de former, de professionnaliser et d’insérer, à ce jour, plus de 600 contrats en alternance. Le tutorat social proposé consiste en un parcours individualisé et en un accompagnement vers l’emploi. Ce dispositif est visiblement une grande réussite. En effet, le taux d’insertion professionnelle du GEIQ Archipel Guadeloupe est aujourd’hui supérieur à 80 % dans les 12 mois du terme de l’alternance.
La Région soutient
deux jeunes chercheurs
Le dispositif de financement de stages ou de formations extra-régionaux, mis en place par la région Guadeloupe, permet aux étudiants guadeloupéens d’acquérir une expérience de plusieurs mois à l’étranger en complément de leur formation universitaire. C’est à ce titre que deux étudiants ont sollicité un accompagnement de la collectivité pour un séjour de formation à l’étranger.
Le premier a été admis en double master d’histoire internationale et du monde dans les prestigieuses universités de Columbia aux Etats-Unis où il effectuera sa première année, et à London School of Economics and Political Sciences de Londres en Grande Bretagne où il suivra sa deuxième année de formation sur la période 2021-2023. Le second demandeur est une étudiante qui a validé son master de biochimie-biotechnologie et prépare un doctorat de biochimie et médecine moléculaire à l’Université de Montréal. La Région Guadeloupe leur accordera à chacun une subvention de 4 000 euros.
Pour rappel, la collectivité accorde aussi une aide régionale aux doctorants qui vise à aider les titulaires d’un master 2 à suivre une formation initiale au sein d’un organisme de recherche sur le territoire, autour d’un projet de recherche appliquée, pouvant associer une entreprise, dans les domaines scientifiques ou technologiques. La Région cofinance le projet d’études à hauteur de 85% maximum.
Le solde est à la charge du laboratoire ou de l’organisme de recherche basé en Guadeloupe (exemples: laboratoires de l’UA, INRA, INSERM, ADEME, CIRAD, Institut ästeur ou toute entreprise intéressée par les travaux de recherche du thésard).
Favoriser l’engagement
citoyen des jeunes
La Région Guadeloupe renouvelle son engagement des années précédentes à travers la signature d’une nouvelle convention cadre de « déploiement du service civique dans les communes de Guadeloupe » pour la période 2021-2023. Rappelons que le service civique est un dispositif d’encouragement à l’engagement de citoyenneté qui offre à tout jeune l’opportunité de s’engager, de donner de son temps à la collectivité,
Compte tenu des contraintes budgétaires de certaines collectivités, la Région Guadeloupe prendra à sa charge les 107,58€ devant être versé par les communes pour la subsistance, l’équipement, l’hébergement ou encore le transport des jeunes. Cette somme, qui s’additionne à la participation de l’Etat (entre 472.97 € et 580,64 € mensuels par jeune selon les critères sociaux), sera versée par mois de mission, au bénéfice de 440 jeunes pour 8 mois de mission avec une possibilité de renouvellement soit 880 jeunes au total pour un budget global de plus de 750 000€.
Par ailleurs, la Région Guadeloupe, à travers ce même dispositif prendra à sa charge 60 jeunes qui pour leur part seront mobilisés pour la prévention liée à la COVID-19 dans les collectivités de Guadeloupe » pour une durée de 8 mois au sein des communes et EPCI de Guadeloupe. Le versement par la région de l’indemnité complémentaire service civique s’effectuera dans les mêmes modalités et pour le même montant soit 107.58 € par jeune engagé et par mois de mission.
Éclairage performant à l’aéroport
La Société Aéroportuaire Guadeloupe Pôle Caraïbes (SAGPC), souhaite réaliser un éclairage performant des parkings avions du Terminal 1 et du fret afin d’améliorer le confort des usagers et tenir compte de la maîtrise de la demande en énergie. Ce projet s’inscrit parfaitement dans l’objectif poursuivi par la collectivité régionale d’une autonomie énergétique de l’archipel d’ici 2030. Une subvention de 146 000 euros a été accordée à la SAGPC.
La santé : une priorité régionale
La Région s’est inscrite dans une politique volontariste en matière de santé et des actions complémentaires à celles de l’Etat sont engagées pour promouvoir le développement sanitaire de la région. La collectivité soutient ainsi le projet d’un campus santé installé à proximité du nouveau CHU. Cette structure, une priorité du plan régional de relance, comportera une faculté de médecine de plein exercice, des laboratoires de recherche médicale et des écoles d’infirmiers et de professions médicales
Dans cette perspective, la Région Guadeloupe soutient la création du centre de formation en simulation et de recherche clinique, l’une des composantes de ce futur pôle santé. Elle y contribuera à hauteur de 500 000 euros.
A l’occasion de cette commission permanente, la collectivité a par ailleurs concrétisé sa volonté de réaliser le projet « Medecine Valley » en prenant l’initiative d’engager les études préalables de site (géotechniques, topographiques, hydrauliques…) après la validation d’implantation définitive du foncier du Campus universitaire de santé et de la résidence étudiante. Ce préprogramme d’un montant global de 1 000 000 euros sera financé par la Région Guadeloupe ( 670 000 euros soit 67 % du financement ) et par l’État.
Octroi de mer : 4 M€ répartis
sur 16 communes
Compte tenu de la nécessité d’un développement économique harmonieux du territoire, et des contraintes budgétaires des communes, la collectivité a procédé à la répartition de la première tranche de la réserve des 4% (soit 4 000 000 €) d’octroi de mer prélevée sur la dotation globale garantie aux communes (DGGC). Pour cette première phase 16 communes de Guadeloupe bénéficieront de cette première vague de répartition , les 16 autres collectivités feront partie de la seconde vague prévue en fin d’année.
Les communes bénéficiaires sont Anse Bertrand – Baillif – Basse Terre – Capesterre de Marie Galante – La Désirade – Grand Bourg – Le Lamentin – Morne à l’Eau – Pointe à Pitre – Pointe Noire – Saint François – Saint Louis – Sainte Rose – Terre de Bas – Terre de Haut – Vieux Habitants