En Guadeloupe, à la veille de la grève générale annoncée par les organisations syndicales mobilisées contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale depuis le 17 juillet, quelques élus appellent à « se prendre en main pour sortir d’une politique sanitaire subie ».
Un collectif d’élus (Jocelyn Sapotille, président de l’Association des maires de Guadeloupe, Maryse Etzol, présidente de la Communauté des communes de Marie-Galante, Olivier Serva, député, Thierry Abelli, président de la Communauté d’agglomération du Sud Basse-Terre) et le parti politique Alyans Nasyonal Gwadloup (ANG) sortent du silence.
« Le pass sanitaire n’est pas applicable en l’état en Guadeloupe. »
Dans un communiqué commun, ils expriment leur position quant à l’obligation vaccinale et au pass sanitaire qui créent des tensions sociales sur le territoire. A propos de l’application du pass sanitaire, ils estiment que des ajustements doivent être apportés aux décisions prises au niveau national, précisant que « le pass sanitaire ne peut s’appliquer en l’état en Guadeloupe. »
Concernant la réticence des Guadeloupéens à se faire vacciner, les élus préconisent la « mise à disposition du plus grand nombre de l’ensemble des vaccins y compris ceux sans ARN Messager validés en France et en Europe. »
Un protocole spécifique pour voyageurs
Les élus estiment « nécessaire d’imposer un test PCR pour les personnes vaccinées, 72 heures avant l’embarquement ». En complément, ils considèrent aussi qu’une information à destination des voyageurs arrivant sur le territoire, sur les spécificités du système de santé en Guadeloupe, les difficultés de fonctionnement du CHU, est utile pour les inciter à adopter « une conduite responsable, qu’ils soient vaccinés ou pas. »
Les signataires invitent les responsables politiques, associatifs à les rejoindre pour « défendre ce destin commun. Seule une action commune et forte permettra de sortie de la crise, d’épargner nos familles, de sauver nos entreprises et nos emplois », concluent-ils.