La grève des agents communaux initiée par l’UTC-UGTG depuis le 2 mars continue de bouleverser les écoles. Nombreux sont les établissements où il demeure impossible d’assurer le service de restauration. Les parents et les mairies tentent tant bien que mal de trouver des solutions.
A l’approche de l’heure du déjeuner, les véhiculent et les parents d’élèves étaient nombreux au Groupe Scolaire Raphaël Jolivière, à Pointe-à-Pitre. Faute de cantine, il faut récupérer les enfants en milieu de journée afin de les faire manger.
Un casse-tête pour les parents
Pour certains parents il a donc fallu trouver des solutions. « J’ai dû m’adapter avec ma cousine on essaie chacune de récupérer les enfants comme on peut », confie Marjorie. Mère d’une élève de CE1, malgré sa maladie elle est contrainte de récupérer sa fille ainsi que son neveu et sa nièce quand sa cousine ne peut le faire. Puis direction chez la grand-mère pour le repas car « c’est plus près ». En effet, les enfants doivent ensuite retourner en classe, il n’y a pas de temps à perdre.
Une situation que Joseph, grand-père d’une petite de maternelle qualifie de « difficile pour le papa et la maman qui travaillent ». Depuis plusieurs semaines, le grand-père s’occupe de faire manger sa petite-fille, car « sinon un des deux parents aurait dû demander une permission au travail ou un arrêt », dit-il.
Christophe : « Je peux télétravailler normalement trois jours par semaine. »
Une option que connait trop bien Christophe, père de deux enfants de 3 et 7 ans, qui a déjà perdu la moitié de ses jours de congés pour ces raisons de logistiques. « Je peux télétravailler normalement trois jours par semaine mais mon employeur n’est pas tellement d’accord que je fasse plus de trois jours alors je suis obligé de poser des congés en complément. Et même quand je ne suis pas en télétravail je ne suis pas censé sortir même si j’habite à 200 mètres pour aller les chercher, je suis censé travailler jusqu’à 13 heures », explique-t-il. Là encore, afin de ne pas gaspiller la totalité de ses jours de congés et assurer une présence au travail, quand il peut, Christophe s’arrange avec son épouse ou un membre de la famille.
Des solutions provisoires
Au Gosier et à Baie-Mahault, depuis ce lundi 12 avril, un service minimum de cantine est assuré. Pour ce faire, des agents non-grévistes s’assurent du bon fonctionnement de la pause déjeuner. Mais ce sont les parents qui ont à charge de fournir un panier repas froid à leurs enfants. La Ville du Gosier a même lancé un appel à des parents bénévoles pour venir en renfort. A Baie-Mahault, c’est un prestataire extérieur qui assurera la restauration scolaire à partir du 15 avril.
Elodie Soupama