Opinion. Une nouvelle allocution présidentielle pour rien

PAR OLIVIER NICOLAS*

Le président de la République s’est exprimé ce lundi comme un spectateur extérieur aux colères et aux difficultés du pays et qui, soudain, s’engagerait à y répondre avec un catalogue de voeux pieux.

Espère-t-il nous faire oublier qu’il gouverne ainsi depuis 6 ans ? A-t-il seulement conscience que le ressort est durablement cassé ?

A elle seule, la phrase consacrée aux Outre-mer symbolise les promesses creuses d’un président qui a en-core le cran de nous dire que « nous trouverons des solutions concrètes pour améliorer la vie quotidienne ».

Pourtant, dans les propos présidentiels annonçant une énième relance de son action en « 100 jours », aucune mesure économique pour répondre à l’inflation et aux pertes de pouvoir d’achat ; aucune mesure sociale pour répondre à la grande pauvreté qui se développe ; aucune mesure institutionnelle pour répondre à la crise démocratique dans laquelle sa manière de gouverner a précipité la France.

Face à cette volonté du président de la République de tourner la page des colères en continuant d’appliquer des mesures en complet décalage avec les attentes citoyennes et les besoins du pays, nous allons rester mobilisés au côté des forces syndicales pour que le 1e mai soit partout l’expression massive d’une volonté de changement.

Les socialistes porteront au Parlement leur proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites et ils défendront également la nouvelle mouture de la demande de référendum d’initiative partagée qu’ils ont déposée devant le conseil constitutionnel.

Le combat contre cette réforme injuste doit continuer.

Mais au-delà, dans un tel contexte, la responsabilité historique de toute la gauche, et singulièrement des socialistes, est de continuer de créer les conditions démocratiques et programmatiques d’une alternance sociale et écologique. Nous devons offrir d’autres perspectives au pays que la normalisation néo-libérale qui est à l’oeuvre tout en écartant l’autre danger que serait une victoire de l’extrême-droite.

*Premier secrétaire fédéral, Secrétaire national aux Outre-mer

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