PAR DOMINIQUE VIRASSAMY*
Plus d’une semaine sans eau, mais aussi un échec de la communication.
Sur les hauteurs de Rivière-Sens Gourbeyre, cela fait plus de 9 jours que le précieux liquide ne coule plus.
L’eau n’est restituée que de 2 à 5 heures, sans aucune communication média afin que les usagers s’organisent pour opérer les utilisations inhérentes aux besoins nécessaires.
Sans informations, les usagers dorment, et c’est dommage que le Grand Sud Caraïbe n’ait pas accordé un espace à ce paramètre.
Je fais partie de ceux qui acceptent les coupures d’eau, car techniquement, aucun remplacement de tuyaux ne peut se faire sans l’arrêt de l’acheminement de d’eau.
Calculs
J’attire l’attention des usagers sur les incohérences, les factures et la facturation.
Depuis mercredi 31 mars, début des coupures, j’ai décidé de rechercher les preuves qui renforceront mes contestations. J’ai donc procédé à un relevé de compteur.
Ma surprise a été totale, car entre le 31 mars et le mercredi 7 avril, j’ai noté une différence d’environ 15m3 d’eau que j’aurais consommée.
Je rappelle que 1m3 d’eau, c’est 1 000 litres d’eau.
A la lumière de ce constat, cela voudrait dire que j’aurais consommé 15m3 d’eau c’est-à-dire 15 000 litres d’eau. Si je divise ces 15m3 par 7 jours, cela représente 2,142 m3 par jour soit 2 142 litres d’eau par jour.
Cette incohérence est d’autant plus inadmissible que :
– Pendant 7 jours il n’y a pas eu d’eau.
– L’eau arrive de 2H à 5h à cette heure-là, je dors.
– Pendant 7 jours aucune utilisation.
– Durant cette période je suis allé chercher de l’eau chez mon frère à Saint-Claude.
Là, il s’agit de mon constat. Maintenant, arrêtons-nous sur mon avant dernière facture: Nous constatons un volume d’eau de 139 m3.
139 000 litres
en trois mois
Après la conversion, j’aurais consommé 139 000 litres d’eau en trois mois.
Ramené à 1 mois cela fait 46,3m3, divisé par 30 jours j’aurais utilisé 1,5 m3 d’eau par jour soit 1 544 litres par jour. Lançons-nous à un exercice au réel :
Par jour, en étant très fou dans les chiffres, ma compagne et moi, deux personnes dans une maison :
– 4 douches, 2 le matin, 2 le soir en coupant l’eau pour le savonnage (40 litres)
– Les sanitaires (20 litres)
– Machine à vaisselle tous les 3 jours (40 litres)
– Machine à laver le linge (40 litres)
– Repas (30 litres)
– Je lave ma voiture dans une station de lavage, c’est plus pratique avec le jet.
Pas ou peu d’arrosage car je suis à Gourbeyre, endroit très humide.
Au total 40 + 20 + 40 +40 + 30 = 170 litres je monte jusqu’ à 400 litres pour être agréable au Grand Sud Caraïbe au cas j’aurais oublié quelque chose.
La poussée
d’Archimède
Je veux juste que cet EPCI m’explique à quoi correspond le delta de 1 144 litres d’eau consommée par jour. Je n’ai aucune fuite sur mon réseau intérieur, j’accuse donc dans un premier temps, le compteur.
En effet quand, il y a une coupure d’eau, il s’accumule dans ce tuyau de l’air, puis à la restitution de l’eau au robinet, la pression fait s’envoler le chiffrage.
C’est ainsi que les factures sont exorbitantes.
Appliquons (Fb = – pgV) Ça s’appelle « la poussée d’Archimède ».
Vu que je considère que les factures sont insincères, j’oppose à ces factures l’article 1353 du code civil qui dit : « Celui qui réclame l’exécution d’une obligation doit la prouver. »
Nous demandons l’arrêt de la réclamation des paiements par les finances publiques. Nous demandons l’arrêt de poursuites d’huissiers.
La garantie qu’aucun prélèvement ne sera opéré sur les comptes bancaires.
Nous, au SNEG, nous exigeons une expertise des factures, et le remplacement de tous les compteurs.
Nous invitons tous les usagers à vérifier la cohérence des factures avec leur consommation en litres au réel.
Le SNEG rappelle aux chefs d’entreprises de se rapprocher de nous car nous avons une double facture à payer :
– Celle de l’entreprise
– Celle du domicile.
Excréments, urines
et autres eaux usées
Quand l’eau est coupée dans l’espace de travail, nous sommes contraints de fermer et pour autant, nous devons payer l’encours, car les factures ne prennent pas de congé. Pas de travail, pas de bénéfices, impossibilité de payer une facture. Il faut régler le problème des deux octrois de mer. Il faut qu’on explique le problème des tranches 1, 2, 3 que personne ne comprend.
Il faut surtout qu’on explique la taxe pollution, l’eau avec ses normes admissibles est censée être potable au robinet. Les excréments, urines et autres eaux usées, sont censés être traitées par l’assainissement payé par l’usager (8 stations d’épurations sur 10 sont défectueuses).
Si ce sont les savons et autres produits lavants que nous utilisons, alors il faut appliquer le principe du pollueur payeur, car l’usager ne produit pas de savons.
Une enquête anonyme a été lancée concernant la consommation de l’eau, en Guadeloupe. Pour obtenir ce document, faire la demande sur le mail fig97113@gmail.com