La FSU (Fédération syndicale unitaire) a été reçue le 6 janvier par Stanislas Guérini, ministre en charge de la Fonction publique. Un appel à la mobilisation est d’ores et déjà envisagé après les annonces qui seront faites par Elisabeth Borne, le 10 janvier.
La FSU juge inacceptable la décision du gouvernement de repousser l’âge de la retraite à 65 ans ou à 64 ans, avec un allongement des durées de cotisation pour un grand nombre de futurs retraités dans les prochaines années, les prochains mois.
La FSU dénonce aussi la faiblesse de ce qui serait affiché prétendument pour « compenser » ce recul de l’âge et la dégradation des droits à pension. Ainsi en va-t-il de la retraite progressive qui pourrait être mise en place dans la Fonction publique et dont le ministre de la Fonction publique affirme qu’elle permettrait d’être à temps partiel à partir de 62 ans tout en conservant un revenu un peu supérieur à sa quotité de temps de travail.
Le calcul des pensions inchangé dans le public
Le dispositif tel qu’il est imaginé pour le moment ferait cependant perdre des droits à retraite à celles et ceux qui le choisiraient. De plus, poursuit la FSU, rien ne garantit qu’il serait de droit pour les agents.
Globalement, ce dispositif ne correspond pas à un rétablissement de la cessation progressive d’activité supprimée en 2010 et dont la FSU revendique le retour. Le maintien du calcul des pensions des agents publics sur la base de l’indice détenu les 6 derniers mois de l’activité a été confirmé par Stanislas Guérini.
Pour une revalorisation significative
La FSU a rappelé son attachement à cette disposition du code des pensions qui est partie intégrante du statut de la Fonction publique, mais a redit aussi que l’absence de revalorisation du point d’indice pénalise aujourd’hui lourdement les agents publics au moment du calcul de leur pension.
Or, aucune revalorisation significative du point d’indice ou des grilles de rémunération ni aucun dispositif d’intégration des primes dans les traitements ne sont annoncés, c’est pourtant cela qu’il serait urgent de faire.
Plusieurs points à revoir
Rien n’est fait non plus pour prendre en compte la pénibilité au-delà du maintien des catégories actives existantes (pour lesquelles des mesures de translation du recul de l’âge sont confirmées) qui concernent aujourd’hui peu de personnels.
Rien non plus sur la prise en compte des années d’études : l’allongement des durées va pourtant pénaliser fortement celles et ceux dont le niveau d’études exigé est élevé et de ce fait entrent tard en emploi. Rien, enfin, pour la retraite des femmes en général et celle des femmes fonctionnaires en particulier. Alors que les écarts de pension entre les femmes et les hommes restent importants, aucune mesure de correction n’est envisagée !
Enfin, aucune réponse concrète n’est encore apportée à la revendication historique de la FSU de pouvoir partir à date d’ouverture des droits et non en fin d’année scolaire pour les professeurs des écoles.
Une retraite à 60 ans à taux plein
La FSU a rappelé l’ensemble de ses revendications, pour le retour à une retraite à 60 ans à taux plein, sans décotes ni surcotes. Elle appelle l’ensemble des collègues à se mobiliser largement dans le cadre des dates que l’intersyndicale interprofessionnelle annoncera dès ce mardi 10 janvier après les annonces de la Première Ministre.