PAR CHRISTIAN BAPTISTE*
Le constat est clair : les Guadeloupéens et les Guadeloupéennes ont montré leur détermination à sanctionner la politique ultra-libérale d’Emmanuel Macron durant ces cinq dernières années et son peu d’empathie, à comprendre les problématiques de notre Guadeloupe. Il a clairement montré sa conception du pouvoir, assez autoritaire et verticale, faisant fi des aspirations des populations d’ici et de l’hexagone.
Les très bons résultats de Jean-Luc Mélenchon, sont en soi une excellente nouvelle : le peuple de gauche existe bel et bien. Il démontre clairement les aspirations d’une grande partie de la population à lutter contre toutes sortes d’inégalités. Et, on ne peut que se réjouir de cette volonté de mise en place de politique humaniste et progressiste.
Mais ne nous trompons pas, il existe dans cet électorat une partie qui a surtout exprimé sa colère, sa défiance vis-à-vis de la classe politique.
Lors du deuxième tour, il n’est pas question que la candidate de l’extrême droite récupère les voix de cette colère en Guadeloupe.
J’appelle donc les électeurs et les électrices de Guadeloupe à faire preuve de clairvoyance, à rester dans cette logique humaniste.
Le combat politique ne se terminera pas avec les élections présidentielles puisque une présidence de la République ne peut gouverner sans une Assemblée Nationale qui lui est favorable.
Il faut alors que toutes les forces progressistes, humanistes, écologistes se rassemblent et empêchent les uns et les autres de mener une politique qui va à l’encontre des intérêts de la population.
Ni l’ultra-libéralisme, ni le nationalisme souverainiste ne sont des réponses aux problématiques imposées par les défis et les mutations du XXIe siècle.
*Maire de Sainte-Anne (Guadeloupe) et président du FARDS