Opinion. « Menaces d’augmentation des prix de l’électricité : réformons le marché et renationalisons EDF, vite ! »

PAR VICTORIN LUREL

Les projections de la Commission de régulation de l’énergie – CRE – publiées ce jour sur une potentielle nouvelle hausse de 10 à 20% d’ici 2024 des tarifs réglementés de vente de l’électricité – TRVE – soulèvent, à raison, une véritable inquiétude.

Après une augmentation de 10% des tarifs de l’électricité le 1er août dernier dans le cadre d’une sortie progressive du bouclier tarifaire, les consommateurs, d’ores-et-déjà asphyxiés par une inflation galopante, ne sauraient endurer ce nouveau coup de massue porté à leur pouvoir d’achat.

Si le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, s’est engagé à ne pas suivre cette recommandation de la CRE, je préfère, par expérience, les actes aux mots. Souvent échaudé par les propos non suivis d’effets de la part de ce Gouvernement, je resterai extrêmement vigilant quant aux traductions concrètes de cette annonce qui interviendront en fin d’année.

Au-delà, ces fluctuations des prix énergétiques devenus parfaitement insupportables pour nos concitoyens me confortent dans mon engagement pour militer en faveur d’une véritable renationalisation d’EDF telle que je l’ai défendue au Sénat en avril dernier.

Face à la précarité énergétique qui nous accable, cette proposition de loi est devenue nécessaire pour protéger les ménages et retrouver le contrôle de notre souveraineté énergétique.

De directives en règlements, de transpositions en privatisations, les fétichistes du marché soi-disant libre et prétendument non-faussé n’ont qu’une seule obsession : celle de casser le moteur de la souveraineté énergétique française qu’est EDF.

Le projet que je défends pour renationaliser EDF et dont je suis responsable pour le groupe Socialiste du Sénat permet de mettre fin à deux décennies d’errements en matière industrielle et d’ouvrir la voie à une renégociation des règles du marché européen de l’électricité.

Un marché libéral qui participe d’une construction purement artificielle d’une inflation décorrélée de l’outil productif, favorise les productions à base d’énergies fossiles et, surtout, empêche aux Français de bénéficier de la compétitivité prix du parc nucléaire national dans lequel ils ont massivement investi.

Malgré l’opposition de la droite conservatrice et des macronistes libéraux, je continuerai de défendre ce projet pour soulager le portefeuille des ménages par des prix de l’énergie véritablement justes et supportables.

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