Opinion. Macron : du déni au mépris

PAR CHRISTIAN BAPTISTE*

La dissolution brutale de l’Assemblée nationale en juin 2024, sans concertation, marque un tournant inquiétant pour notre démocratie et notre République.

En refusant de reconnaître sa défaite et en invoquant une prétendue trêve olympique pour ne pas nommer de nouveau Premier ministre, Emmanuel Macron laisse notre pays entre les mains d’un gouvernement démissionnaire, frôlant la légalité constitutionnelle dont de nombreux membres sont député·e·s.

Cette impasse dure trop longtemps et entrave gravement l’activité des député·e·s. L’incapacité à voter des lois compromet l’expression citoyenne et menace notre démocratie. Les élections législatives ont pourtant clairement confié une majorité relative au NFP, porteur d’un projet alternatif à la politique libérale de Macron.

En écartant le NFP du gouvernement, Macron montre un mépris flagrant envers les électeur·rice·s qui réclament un changement, comme ils l’ont exprimé lors du deuxième tour des élections. Ce mépris a des répercussions graves sur la démocratie et accroît la défiance des citoyen·ne·s envers la politique, alors même qu’ils attendent des solutions concrètes pour améliorer leur quotidien.

Les urgences économiques et climatiques ne peuvent pas attendre que le président accepte sa défaite. En Guadeloupe, où les enjeux quotidiens sont cruciaux, des réponses immédiates sont nécessaires, surtout à l’approche de la rentrée scolaire.

*Député de la deuxième circonscription de la Guadeloupe
Rapporteur spécial sur le budget des Outre-mer
Membre de la Commission des Finances

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