L’Union nationale des centres communaux d’action sociale (Unccas) exprime sa vive préoccupation face à l’absence d’une véritable loi Grand âge en France.
« Le 11 avril, l’examen en séance de la proposition de loi Bien-vieillir a été interrompu après seulement trois jours », déplore l’Union nationale des centres communaux d’action sociale. Malgré les promesses faites par le gouvernement et les déclarations d’Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, aucune autre date n’a été trouvée en mai, ni en juin, pour poursuivre les débats.
Finalement, le texte a été inscrit pour les deux derniers jours de la session extraordinaire, les 20 et 21 juillet. Cependant, au sein même de la majorité, certains responsables ne croient pas que cela puisse sérieusement être réalisable.
« Est-ce une priorité pour le gouvernement ? »
Voici pourquoi l’Union nationale des centres communaux d’action sociale s’interroge quant à la volonté réelle du gouvernement de donner la priorité à cette question. Un nouveau report à la fin septembre ou octobre serait même envisagé, malgré un calendrier déjà bien chargé au parlement.
On peut donc se demander si le gouvernement ne cherche tout simplement pas à enterrer ce texte. D’autant plus que les députés ont voté un amendement imposant au gouvernement une véritable loi Grand âge, laissé sans réponse jusque-là.
Dans l’attente de mesures significatives
Vingt ans après la canicule de 2003, 5 ans après la promesse d’Emmanuel Macron d’une loi Grand âge pour fin 2019, que fait le gouvernement ? Pendant ce temps, les personnes âgées, les aidants et les professionnels attendent des mesures significatives et une réelle avancée dans la prise en charge du Grand âge. Cette situation est inacceptable.
L’Unccas conclut sa tribune en appelant le gouvernement à répondre aux personnes âgées, à leurs proches et aux professionnels du secteur, pour qu’ils obtiennent les mesures concrètes et l’attention qu’ils méritent.