PAR TEDDY BERNADOTTE*
La disparition du pape François en cette période pascale résonne bien au-delà des cercles religieux. Elle touche les cœurs de ceux qui, croyants ou non, reconnaissaient en lui un homme d’engagement, de conviction et d’une rare humanité.
Chef d’Etat spirituel, il a su incarner une autorité humble, tournée vers les plus pauvres, les plus vulnérables, les oubliés du monde : migrants, réfugiés, exclus. Sa première visite à Lampedusa, en hommage aux victimes des traversées migratoires, reste un symbole puissant de sa proximité avec les drames silencieux de notre époque.
Dans un monde traversé par les crispations identitaires, la peur de l’autre et le repli sur soi, il n’a cessé d’appeler à la fraternité, à l’accueil et à la paix.
Son regard bienveillant sur le continent africain, trop souvent ignoré, témoigne de sa volonté d’une Église universelle, attentive à toutes les douleurs humaines.
Au-delà des croyances, des dogmes ou des confessions, le pape François portait un message profondément humain, ancré dans son parcours et ses origines sociales. Il restera pour beaucoup un repère moral, un homme de parole, de gestes forts et de compassion sincère.
Son héritage nous invite à ne pas céder à l’indifférence, à rester ouverts à l’autre, et à poursuivre cette exigence d’humanité qu’il a si fortement incarnée.
*Teddy Bernadotte est conseiller du président Chalus à la Région Guadeloupe
