Opinion. Le féminisme n’a jamais tué, le patriarcat et le machisme si !

KOUMBIT FANM KARAYIB*

Le KFK dénonce l’odieux féminicide de Saint-François.

Dimanche 21 juillet 2024, une femme, une fille, une sœur, une mère, un(e) être humain(e), a été assassinée après avoir été violée par un homme de 43 ans.

Camille Paul, une femme de 30 ans, venue récemment dans l’archipel pour travailler comme saisonnière, a croisé la route de son meurtrier à Saint-François.

Elle a été tuée parce qu’elle était une femme, et que cet homme s’est approprié son corps par perversion et l’a finalement supprimée.
Ce crime lié au sexe s’appelle un féminicide. C’est le troisième de l’année en Guadeloupe. Et c’est, encore une fois, absolument inadmissible.

Nous, femmes d’associations féministes de Guadeloupe et Martinique, nous condamnons fermement toutes les formes de violences faites aux femmes, à leur dignité, à leur intégrité et à leur vie.

Être une femme en 2024 expose encore au risque de mourir parce que des hommes considèrent la femme (et son corps) comme leur propriété, leur objet, leur territoire qu’ils peuvent posséder, violer, marquer, ravager, sacrifier, sur lequel ils estiment avoir un droit de vie ou de mort car on leur a appris que c’était possible de le faire. Nous dénonçons cette éducation machiste et prônons d’autres formes de masculinités.

Sur l’ensemble des territoires français, chaque année peu ou prou 120 femmes sont assassinées. Ce crime de masse s’avère être une guerre contre les femmes par son ampleur. Car ce sont bien les hommes qui tuent, c’est donc un problème d’hommes, de conception de la masculinité et d’éducation au respect du corps et de la dignité des femmes.

IL Y A URGENCE !

Pour que cesse cette macabre arithmétique, une action publique forte, continue et globale doit donc être menée dans l’éducation des garçons et des filles, dans l’espace numérique devenu un défouloir de violences masculinistes, dans l’accueil et l’accompagnement des victimes par les forces de police et de gendarmerie, dans la prise en charge de la santé mentale et affective et dans l’exercice objectif de la justice.

Nous sommes de celles qui disent NON à l’ombre précisément parce que les violences sexistes et sexuelles ne sont pas une fatalité. Cette construction patriarcale doit être déconstruite pour construire une autre Guadeloupe, une autre Martinique, plus respectueuse d’autrui et où chacune serait libre de vivre sans crainte d’être violentée.

Dimanche, 28 juillet 2024.

Avec
Culture Egalité,
Solidarité Femmes Guadeloupe,
AFPED Guadeloupe, (Association Femmes et Police dans l’égalité et la diversité),
F.O.R.C.E.S.,
#Nous Toutes Guadeloupe

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