Dans la grève à EDF-PEI Guadeloupe, le syndicat FE-CGTG a suspendu les négociations pour poursuivre les échanges avec des représentants d’EDF de l’Hexagone plutôt qu’avec la directrice régionale d’EDF-PEI Guadeloupe, Gaëlle Paygambar.
« Les femmes cheffes d’entreprises, femmes politiques, ou encore celles engagées au sein des secteurs associatifs en Guadeloupe, soucieuses de porter un message de responsabilité, de respectabilité et d’exemplarité au sein du Club Femmes d’Outre-Mer (FOM) apportent leur soutien plein et entier à Gaëlle Paygambar, directrice régionale d’EDF-PEI Guadeloupe. Cette dernière disposant d’une solide formation d’Ingénieure énergétique, aérotechnique, thermique, est confrontée à une manœuvre perfide d’ostracisme et d’exclusion que nous ne pouvons tolérer et encore moins accepter alors que nous vantons, à longueur de journée, la compétence et l’excellence locale.
Au-delà des grèves ayant pour conséquences de priver nos compatriotes d’électricité depuis un certain nombre de jours, nous regrettons, le discrédit à l’encontre d’un cadre local d’EDF Guadeloupe, authentique guadeloupéenne. »
Une manifestation du « fann tchou »
« Le syndicat demande la venue d’un cadre parisien pour poursuivre les négociations. C’est une humiliation portée aux femmes de Guadeloupe qui s’investissent avec détermination au sein leur département.
Faut-il croire à une violence sexiste ou à du jacobinisme primaire, voire une combinaison de ces deux comportements détestables ? L’un ou l’autre, voire l’un et l’autre sont les manifestations d’une stratégie du « Fann Tchou » que nous ne pouvons tolérer d’autant plus lorsqu’elle prend pour cible une femme de Guadeloupe, dont la compétence et l’intégrité ne font aucun doute. Il nous est insupportable que des syndicats, « né de la volonté des salariés de s’organiser collectivement et durablement pour défendre leurs intérêts et conquérir des droits et les faire valoir, pour imaginer un monde plus juste et proposer des voies pour y parvenir (…) », et qui vantent la responsabilité locale, adoptent des comportements de nature schizophrénique.
Nous respectons la lutte syndicale dès lors que cette démarche ayant pour ambition d’imaginer un monde plus juste, ne met pas en œuvre des leviers déloyaux et des actions fétides. La Guadeloupe a ce grand privilège d’être pionnière en matière de représentation des femmes au plus haut niveau de responsabilités et à des fonctions majeures tant politiques qu’administratives. Ne perdons pas ce cap en sacrifiant la dignité d’une femme de Guadeloupe. Nous avons choisi notre combat : défendre les femmes d’Outre-mer ! Nous en appelons à un respect indéfectible des femmes de Guadeloupe. C’est le prix de notre fierté ! »
Andrée Corosine, présidente de Femmes d’Outre-Mer