PAR GEORGES BRÉDENT*
Faire obstacle à la propension à l’oubli. Lutter contre l’indifférence à l’égard des choses du passé. Ne pas laisser les jeunes concombres sans graines sur l’antan. Conserver des traces-mémoires…
C’est au regard de tout cela que le choix a été fait de préserver la façade du ciné-théâtre « La Renaissance. »
Mais, que représente cette salle de cinéma dans le cœur des humains de ce pays ?
Un haut lieu d’éducation à l’image qui jouxte notre célèbre Place de la Victoire et qui est gardien de pans entiers de souvenirs de Pointois et de Guadeloupéens constitués à l’occasion de tant des séances hebdomadaires qu’à l’occasion des célèbres séances du dimanche après la grand-messe.
Un lieu qui parle aussi à plusieurs générations de lycéens qui s’éveillaient ainsi aux plaisirs du théâtre (il n’y avait pas de salles de théâtre dédiées) et recevaient, là, le prix de leurs mérites scolaires (la fameuse distribution des prix).
Un lieu enfin où un public de connaisseurs accourait pour applaudir à tout rompre les performances des musiciens en vogue et ce, avant la mise en service du Centre des arts et de la culture.
C’est donc tout cela qui aurait été englouti, ces histoires de femmes et d’hommes, ces pans de souvenirs d’enfance qui pourraient être le point d’appui de nouvelles activités.
Et c’est précisément une nouvelle vie que programment, pour la Renaissance, Cap excellence, la Ville de Pointe-à-Pitre et l’Etat : la vie d’un point fort de notre patrimoine, partie prenante de la renaissance d’un quartier historique de la ville de Pointe-à-Pitre et de la Guadeloupe.
*Elu délégué à la culture et au patrimoine de la ville de Pointe-à-Pitre
Vice-Président de Cap Excellence
