Opinion. « La guerre entrave l’impératif de coopération mondiale »

L’Organisation des États des Caraïbes orientales (OECO) et ses États membres condamnent fermement les opérations militaires en cours contre l’Ukraine par la Fédération de Russie.

Didacus Jules, directeur général de l’OECO.

« L’OECO défend fermement les principes fondamentaux du droit international qui sont inscrits dans la Charte des Nations Unies.

La souveraineté, l’intégrité territoriale, la non-ingérence dans les affaires intérieures des États, la non-intervention et le règlement pacifique de tous les différends, en utilisant les mécanismes multilatéraux et diplomatiques établis qui sous-tendent la coopération internationale, sont primordiaux.

En tant qu’ensemble de petits États insulaires sans présence militaire et en tant que théâtre d’actions interventionnistes et militaires passées, les membres de l’OECO sont parfaitement conscients que leur existence en tant qu’États indépendants et souverains dépend fortement de l’adhésion mondiale unanime à ces principes immuables.

« L’impact de ce conflit s’étendra bien au-delà des frontières de l’Ukraine et de la Russie. »

À une époque où le monde a le plus besoin de paix et de coopération internationale pour faire face au changement climatique et à une pandémie sans fin, la guerre, dans n’importe quelle région, entrave l’impératif de la coopération mondiale.

L’impact de ce conflit militaire s’étendra bien au-delà des frontières de l’Ukraine et de la Fédération de Russie. Le rôle central de l’Ukraine et de la Fédération de Russie dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, la production d’énergie et l’approvisionnement en produits de base comme le blé signifie que l’ensemble du monde en développement, y compris l’OECO, souffrira économiquement et connaîtra une plus grande insécurité énergétique et alimentaire pendant toute la durée de ce conflit.

Des moyens diplomatiques

Les considérations légitimes de sécurité de la Fédération de Russie, telles qu’énoncées par son président, ne justifient pas cette opération militaire unilatérale.

La souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine doivent être respectées et le peuple ukrainien doit être libre de déterminer l’avenir de son pays, sans aucune forme d’ingérence étrangère. Les préoccupations de la Fédération de Russie concernant l’élargissement de l’alliance militaire de l’OTAN devraient donc être traitées par des moyens strictement diplomatiques.

L’OECO appelle à la cessation immédiate de toutes les actions hostiles et provocatrices contre l’Ukraine, et au retrait de toutes les forces militaires et par procuration des frontières existantes et définies de l’Ukraine. Nous appelons en outre toutes les parties concernées à revenir d’urgence au dialogue et à la diplomatie en tant que seuls canaux acceptables pour parvenir à une compréhension commune qui conduira au maintien de la paix. »

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