Opinion. Inondations : tous responsables !

PAR MICHEL CORBIN*

Nul n’est besoin d’être grand clerc pour comprendre que l’une des causes évidentes des inondations qui ont ravagé la région pointoise dans la nuit de vendredi à samedi est d’une simplicité enfantine.

Toute personne dotée du simple bon sens comprend que l’absence totale d’entretien des canaux menant à l’agglomération ne peut qu’aboutir à des catastrophes récurrentes dans une région régulièrement traversée par des ondes tropicales.

Il suffit de se promener à proximité de ces voies naturelles pour se rendre compte que celles-ci sont obstruées par toutes sortes de détritus qu’ils soient ménagers ou végétaux avec en plus des arbres et arbustes qui se développent.

A cela, il convient d’ajouter que ces canaux sont souvent traversés par de petits ponts permettant de desservir des habitations qui font obstacle au passage de l’eau qui recherche son tracé naturel.

C’est ainsi que l’on a pu constater des dégâts extrêmement importants à Grande ravine, avec un canal très important qui prend sa source depuis les Salines, celui du Raizet qui vient des Grands-Fonds et qui passe devant le Crédit agricole, pour ne citer que ceux-là.

Pour bien situer les responsabilités, il faut aussi prendre en compte l’urbanisation sauvage, avec des constructions sans permis qui remblaient de nombreuses mares qui faisaient naturellement un travail formidable de régularisation des débits.

Il y a ensuite une absence totale de mémoire, et un goût peu prononcé dans notre péyi Gwadloup pour le suivi des ouvrages.


A titre d’exemple, on peut se rappeler que lors de la construction du siège du Crédit Agricole de Petit Pérou, dans les années 80, il avait été convenu et acté par les autorités que la portion de terrain comprise entre l’entrée de la banque et le carrefour serait aménagée avec un vaste bassin de rétention dont la fonction était de retenir les eaux en cas de fortes pluies.

Cette belle et grande idée a été abandonnée pour des raisons qu’il faudrait trouve auprès des responsables : oubli ? mesure d’économie ?.

Il y a donc une responsabilité collective qui implique l’Etat, les collectivités et les citoyens.page1image51756416page1image51756800

*Architecte DPLGpage1image51752192

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